L’inflation au Royaume-Uni a connu un ralentissement surprenant en novembre, s'établissant à 3,2 % sur un an, ce qui pourrait redonner du souffle à l’économie britannique et rassurer le gouvernement travailliste. Des chiffres publiés par l’Office national des statistiques (ONS) montrent un recul plus marqué que prévu, alors que les analystes s’attendaient à un chiffre de 3,5 %.
« Ce niveau d’inflation est le plus bas depuis mars », déclare Grant Fitzner, économiste en chef de l’ONS. Ce déclin s'explique en grande partie par la baisse des prix alimentaires, particulièrement pour des produits comme les gâteaux, biscuits et céréales.
Cette situation pourrait offrir un répit bienvenu pour le gouvernement, qui doit jongler avec des mesures fiscales visant à soutenir les familles tout en rassurant les marchés. Le récent budget, commenté par la ministre des Finances Rachel Reeves, a par exemple gelé les tarifs ferroviaires et réduit les factures d’énergie de 150 livres sterling, ce qui devrait alléger le budget des ménages en difficulté.
Les prévisions indiquent que la Banque d'Angleterre pourrait réduire son taux directeur lors de sa prochaine réunion. Bien que l’inflation soit toujours au-dessus de l’objectif de 2 % de la Banque, le climat économique offre une opportunité pour envisager une baisse des taux plus importante que prévue, selon Lindsay James, analyste chez Quilter.
Cette perspective est d’autant plus cruciale alors que le produit intérieur brut a contracté de 0,1 % en octobre, un chiffre déjà préoccupant, tout comme le taux de chômage, qui a atteint son niveau le plus élevé en cinq ans. De facto, une baisse des taux d’intérêt pourrait raviver une économie britannique en difficulté.
À 07H35 GMT, cependant, la livre sterling a continué de baisser, s’échangeant à 1,3332 dollar, traduisant les inquiétudes persistantes sur la santé de l’économie britannique.







