Dans une affaire qui choque le monde académique, Cedric Lodge, l’ancien directeur de la morgue de la prestigieuse école de médecine de Harvard, a été condamné à huit ans de prison pour trafic d'organes et de restes humains. Cette décision, rendue par le ministère américain de la Justice, a révélé l'ampleur d'un réseau criminel s’étendant de Harvard jusqu'à une morgue en Arkansas.
Avec l’aide de sa femme, Denise Lodge, qui a reçu une peine d'un an et un jour, ils ont été arrêtés au printemps 2023. Selon les autorités, ce couple aurait joué un rôle clé dans la vente illégale de restes humains, un scandale qui remet en question l’éthique à Harvard, une institution réputée pour ses normes élevées en matière de recherche et d’éducation médicale.
Lodge, 58 ans, a été impliqué dans un réseau qui a opéré entre 2018 et 2022, achetant et revendant des parties de cadavres donnés à la science. « Il a prélevé des organes, des cerveaux, et d'autres parties du corps, tout cela à l’insu des donneurs et de leurs familles », a déclaré un représentant du ministère de la Justice. Les restes humains étaient ensuite transportés par Lodge à son domicile dans le New Hampshire avant d'être expédiés aux acheteurs à travers le pays.
Ce fait divers met en lumière le manque de régulation dans certaines pratiques scientifiques. Interrogé sur cette affaire, un expert en bioéthique a exprimé son inquiétude : « Cela soulève des questions sérieuses sur la gestion éthique des dons de corps pour la recherche. Les institutions doivent renforcer leurs politiques pour prévenir des abus similaires à l'avenir. »
Ce scandale touche non seulement l'université mais aussi la communauté scientifique qui dépend de l'intégrité des établissements tels que Harvard. Alors que le choc est encore ressenti sur le campus, les répercussions de cette affaire pourraient se faire sentir dans le monde entier, incitant à un examen plus approfondi des pratiques entourant la recherche médicale.







