La question des droits sociaux des artistes-auteurs refait surface au Sénat, alors que la sénatrice Monique de Marco, représentant Europe Écologie Les Verts, relance le débat sur leur intégration à l'assurance chômage de droit commun. Pour de nombreux acteurs du secteur, cette proposition pourrait marquer un tournant significatif.
En effet, les artistes-auteurs, qu'ils soient écrivains, traducteurs ou plasticiens, se heurtent à des conditions précaires. Bien qu'ils cotisent comme d'autres travailleurs, ils n'accèdent pas aux mêmes protections sociales. Actuellement, ils ne bénéficient pas de l'assurance chômage ni d'une couverture en cas de maladies professionnelles, un constat partagé par plusieurs experts en politique sociale.
Cette initiative ne représente pas un premier essai. En février 2022, un projet similaire avait été présenté par le député Pierre Dharréville, mais peu de progrès avait été réalisé depuis. Aujourd'hui, la proposition de Monique de Marco bénéficie d'un soutien transpartisan, allant des Communistes aux Républicains, ce qui pourrait favoriser son adoption.
La loi vise à établir un cadre plus protecteur pour les artistes non affiliés au régime des intermittents du spectacle, en les rendant éligibles à l'Unedic. Ils pourraient ainsi percevoir une allocation recalculée sur la base de leurs derniers revenus déclarés, une mesure qui pourrait profondément changer leur quotidien.
Selon des études réalisées par des organisations culturelles, la précarité parmi les artistes-auteurs est alarmante, et beaucoup d'entre eux se battent pour un statut reconnu. La ministre de la Culture elle-même a souligné l'importance de garantir des droits sociaux équitables. Si cette loi venait à être adoptée, elle pourrait non seulement aider les artistes à surmonter des périodes difficiles, mais aussi renforcer la création et la diversité culturelle en France.







