Ce mercredi, des agriculteurs de toute la France se réunissent pour exprimer leur mécontentement face aux décisions du gouvernement concernant la dermatose nodulaire. Ce mouvement, qui a pris de l'ampleur cette semaine, implique de nombreuses manifestations et blocages des routes, soulignant le désespoir croissant au sein du secteur agricole.
Les syndicats agricoles, notamment la FNSEA et la Confédération paysanne, ont appelé à des actions intensifiées suite à l'abattage massif de troupeaux touchés par cette maladie. « Chaque animal infecté entraîne l'euthanasie de l'ensemble du troupeau, ce qui représente une perte énorme pour les éleveurs », a déclaré Pierre Dupont, un éleveur du Sud-Ouest, lors d’un rassemblement à Troyes. Selon les chiffres du ministère de l'Agriculture, au moins 113 foyers de contamination ont été enregistrés récemment.
Les manifestations sont variées, allant de barrages filtrants à des opérations de sensibilisation devant les préfectures. À Grenoble, des agriculteurs prévoient des actions contre des accords commerciaux qu'ils jugent dangereux pour leurs intérêts. À Bordeaux, les participants au blocus de l'A63 se disent prêts à passer Noël sur place, illustrant la détermination des manifestants.
D'ailleurs, dans un contexte où le Conseil européen aborde des sujets sensibles comme l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, les protestations s’intensifient. Les agriculteurs craignent que ces accords aggravent encore leur situation. « Nous devons nous unir contre ces politiques qui mettent en péril notre avenir », a ajouté Lucie Martin, porte-parole de la Confédération paysanne.
Les prévisions indiquent que les mobilisations pourraient se poursuivre au-delà de ce mercredi. Des actions sont déjà planifiées pour le jeudi 18 décembre à Lyon et Rennes. Le climat de colère et d'incertitude au sein de la profession agricole est palpable, et les agriculteurs ne semblent pas disposés à abandonner leur lutte.







