Le 11 décembre dernier, lors du Forum BFM TV, Benoît Pérez, un militant associatif de Narbonne, a eu l’opportunité d’interroger Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. L’émission a captivé l’attention de 855 000 téléspectateurs, marquant ainsi une soirée riche en échanges sur des thèmes essentiels tels que le pouvoir d’achat, la sécurité, et la place de la France sur la scène internationale.
Pérez, connu comme le fondateur de Narbonne Solidaire et président de la Ligue des droits de l’Homme à Narbonne, a profité de cette plateforme pour affirmer ses convictions. « Je suis allé là-bas sans arrière-pensée et j'ai voulu rappeler que mon engagement en faveur des autres fait de moi un homme de gauche non par une idéologie, mais par la réalité des terrains que je fréquente », a-t-il déclaré dans un entretien après l’émission.
Dans cet échange, il a également abordé la nécessité d'une aide française à l'Ukraine, soulignant que « l'Ukraine représente la porte de l'Union européenne, et notre sécurité collective est en jeu ». Au cours de cette discussion, une question a suscité de vives réactions : « Supprimeriez-vous cette aide si vous étiez au pouvoir ? » À cette question, Bardella n’a pas fourni de réponse claire, ce qui a conduit Pérez à pointer l’ambiguïté du RN sur ce soutien crucial. Selon des analystes politiques, ce flou pourrait refléter les tensions internes au sein du mouvement concernant la politique étrangère.
En ce qui concerne l’immigration, Pérez a soutenu que « nos entreprises ont besoin de travailleurs immigrants ». Plusieurs patrons présents ont corroboré ce point, affirmant que la main-d'œuvre étrangère est vitale pour l'économie locale. « Dans des secteurs comme l'agriculture et la restauration, cette réalité est difficile à ignorer », a-t-il ajouté, tout en appelant à des politiques d'immigration plus inclusives.
Abordant la question de la sécurité, il a mis en lumière « la montée en puissance du RN via les réseaux sociaux, où la désinformation abonde et les peurs sont exploitées à des fins politiques ». Bien qu'il ait reconnu l'existence de problèmes sérieux comme le narcotrafic et la délinquance, il a déploré que le discours politicien jouerait davantage sur la peur plutôt que sur des solutions constructives.
Pérez a conclu en exprimant son arrivée à l’issue de cette expérience comme à la fois positive et frustrante, signalant que le débat ressemblait plus à un meeting politique qu'à une véritable exploration des idées. Ce format d’échange fait partie d’une tendance plus large dans le paysage médiatique français où le débat et l’engagement direct entre citoyens et représentants politiques semblent devenir de plus en plus courants. Des experts estiment que ces conversations pourraient ouvrir la voie à un dialogue plus transparent et inclusif à l'avenir.







