Les forces de sécurité syriennes ont annoncé l'arrestation, mercredi soir, d'un haut responsable du groupe État islamique (EI) à proximité de Damas, suite à une opération menée en collaboration avec la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Cette opération survient plus de dix jours après une attaque meurtrière imputée à l'EI qui a coûté la vie à deux soldats américains et un interprète dans le centre de la Syrie.
Selon le général Ahmed al-Dalati, responsable de la sécurité intérieure de la province de Damas, cette opération ciblait un des repaires de l'EI dans la région d'al-Moadamiya. Taha al-Zoubi, connu sous le nom d'Abou Omar Tabiya, a été arrêté avec plusieurs de ses hommes. Le général a souligné que cette arrestation constitue un "coup sévère" pour l'organisation et témoigne de la préparation des services de sécurité syriens pour contrer toute menace dans la région.
Cette action intervient après un incident tragique survenu le 13 décembre, où un membre des forces de sécurité syriennes a attaqué des troupes américaines, ce qui a mis le gouvernement de Damas dans une position délicate, alors qu'il cherche à rétablir des relations avec les États-Unis et a récemment renforcé sa participation à la coalition internationale antijihadiste.
Les États-Unis, en réponse à cette attaque, ont revendiqué des frappes contre les positions de l'EI dans la région, tuant au moins cinq combattants, selon des sources locales. Comme l'a indiqué le site d'information Le Monde, ces actions visent à dissuader le groupe terroriste, qui malgré sa défaite territoriale en 2019, continue d'opérer à partir de cachots dans le vaste désert syrien.
Alors que l'EI semble affaibli, les experts s'accordent à dire qu'il reste une menace persistante dans la région. Dr. Sarah Al-Azmeh, spécialiste en sécurité au CNRS, souligne qu'"il est crucial de maintenir la pression sur ces cellules terroristes pour prévenir toute résurgence". Ainsi, l'arrestation d'abou Omar Tabiya représente non seulement un coup pour l'EI, mais aussi un pas vers une stabilité relative dans la région.
Source: Reuters, Le Monde, AFP.







