Alors que la loi spéciale pour le budget de 2025 s'apprête à être adoptée, le Rassemblement National (RN) se trouve à un carrefour économique délicat. D’un côté, Jordan Bardella se positionne comme l'ami des entrepreneurs, tandis que Marine Le Pen prône une réduction des impôts. Pourtant, à l'Assemblée nationale, le parti vote des taxes sur les holdings, les multinationales et la soi-disant « fortune improductive ».
Ce mélange d’influences libérales et étatiques soulève des questions sur la véritable orientation du programme économique du RN, déjà en tête des sondages pour la présidentielle. Les débats récents ont mis en lumière cette incohérence, notamment lorsque des chefs d'entreprise ont exprimé leurs préoccupations à Bardella concernant leurs votes.
Gabriel Attal, économiste et analyste politique, estime que « le RN essaie de plaire à tout le monde, ce qui peut finalement nuire à sa crédibilité ». Le dilemme entre un soutien aux entreprises et la taxation des plus riches pourrait créer des fissures au sein du parti.
Les prochaines semaines s'annoncent cruciales pour le RN, car la gestion de cette dualité pourrait déterminer son avenir politique. L'impasse budgétaire actuelle et les choix contradictoires en matière de fiscalité risquent d'entacher l'image d'un parti qui se veut à la fois populaire et responsable.
Comme le souligne l'analyse sur France Info, le RN se doit d'aligner ses convictions économiques pour éviter de perdre le soutien de ses bases. Les enjeux autour de cette composition fragile pourraient transformer les débats de l’Assemblée en tribune d'échec pour un parti qui cherche à s'imposer comme sérieux et pragmatique.







