La décision de fermer La Boutique du bas, située rue Voltaire à Angers, a été cœur lourdement prise par sa gérante, Marlène Denis. Après vingt-six ans de présence dans le centre-ville, cette boutique emblématique cessera son activité à la fin de janvier 2026, marquant ainsi la fin d'une ère.
Pour Marlène Denis, ce choix n'a pas été facile, mais il est motivé par la nécessité de se concentrer sur son autre établissement, Petit Bateau. Cette décision s'inscrit dans un contexte commercial de plus en plus difficile. "Le marché a évolué, dit-elle, et les défis sont de taille. Entre les taxes croissantes et la concurrence féroce d'Internet, il devient compliqué de maintenir la rentabilité de son activité," explique-t-elle.
La gérante souligne un changement crucial dans les attentes des consommateurs : "Les clients recherchent de moins en moins la qualité et privilégient le prix," déclare-t-elle. Elle ajoute, "J'aime profondément mes clients, mais je ne me sens plus en résonance avec le monde du commerce moderne." Cette déclaration reflète un sentiment largement partagé parmi les petits commerçants en France, qui luttent contre la prévalence des grandes surfaces et plateformes en ligne.
Pour ajouter à la difficulté, le local n’a pas encore trouvé acquéreur. Afin d'écouler ses stocks, Marlène a lancé une opération de déstockage massif, avec des remises allant de 30 % à 70 % sur les produits, valable jusqu'à la fermeture définitive. Dans le contexte actuel du commerce, ce type de stratégie est devenu courant, comme l'indique un rapport de Les Echos.
La fermeture de La Boutique du bas est symptomatique d'une réalité plus vaste : les petites entreprises françaises sont confrontées à des défis sans précédent. Les experts mettent en lumière la nécessité d'adaptabilité et de résilience dans ce nouvel environnement commercial. "Les commerçants doivent innover pour attirer une clientèle qui privilégie souvent des solutions moins chères," note le professeur d'économie, Jean-Marc Lemaire.
Avec cette fermeture, Angers perd non seulement un point de vente, mais également une partie de son patrimoine commercial local.Il est impératif de soutenir les commerçants et de réfléchir à des solutions viables afin d'assurer la diversité et la richesse de l'offre commerciale dans nos villes.







