Lors d'une allocution aux militaires français aux Émirats, Emmanuel Macron a confirmé que la France lancera la construction d'un nouveau porte-avions. Bien que cette annonce ait été anticipée, elle marque un tournant significatif dans l'engagement militaire français. Ce projet, inscrit dans la Loi de programmation militaire, représente un coût total estimé à 10,2 milliards d'euros.
"Conformément aux lois précédentes, j'ai décidé de doter la France d'un nouveau porte-avions. Ce programme est essentiel pour notre avenir maritime," a déclaré le Président.
Le futur porte-avions, qui remplacera le Charles de Gaulle, sera plus long, plus large et inclura des technologies avancées telles que des catapultes électromagnétiques et une propulsion nucléaire. Selon l'amiral Christophe Prazuck, ancien chef d'état-major de la marine, la détermination des systèmes de propulsion et l'intégration de nouvelles technologies seront des priorités cruciales dans la conception.
L'admission au service actif du nouveau porte-avions est prévue pour 2038, coïncidant avec la fin de vie du Charles de Gaulle. L’amiral Prazuck a souligné l'importance de maintenir une capacité opérationnelle solide, précisant que ne pas construire de successeur pourrait mener à une perte de statut international pour la France.
"Un porte-avions est non seulement un outil militaire, mais aussi un élément clé de notre diplomatie et de notre influence," a affirmé le général Fabien Mandon.
Ce projet vise également à renforcer les compétences industrielles françaises, particulièrement dans le domaine de la propulsion nucléaire. Des industriels comme Naval Group et TechnicAtome sont déjà engagés dans les premières étapes de la construction, avec des études et des commandes lancées pour garantir la production des composants critiques.
Un porte-avions moderne est essentiel pour projeter la puissance française dans le monde, surtout dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes. Comme l'a souligné un rapport sénatorial de 2020, "ne pas se donner les moyens de construire un successeur au Charles de Gaulle serait en effet le prélude à un déclassement certain de la France sur la scène internationale". Les analyses montrent que la France, avec sa vaste zone économique exclusive, doit impérativement sécuriser ses intérêts maritimes et maintenir sa souveraineté sur les mers.







