Lors du dernier Conseil de Paris, tenue le 16 décembre 2025, l'ambiance était particulièrement tendue entre Anne Hidalgo et Rachida Dati. L'échéance électorale de 2026 approche à grands pas, et les deux élues en profitent pour tirer parti de l'occasion afin de mettre en lumière leurs positions respectives.
Rachida Dati, candidate des Républicains, a ouvert les hostilités en critiquant la gestion financière d'Hidalgo, déclarant que la dette de la ville atteindrait 12 milliards d'euros d'ici 2026. Selon ses dires, ce qui en résulte est un véritable "braquage budgétaire", surtout en ce qui concerne les loyers capitalisés. Hidalgo, qui dirige la capitale depuis 2014, ne s'est pas laissée faire. Elle a répliqué en renvoyant la balle à Dati, en insinuant que la ministre de la Culture n’était pas en meilleure position à cause des affaires judiciaires qui l’entourent.
Cette joute verbale a été agrémentée de remarques caustiques telles que : "Pas mieux que le braquage du Louvre, hein !" faisant référence à un récent cambriolage ayant secoué le musée emblématique. Dati a, pour sa part, appelé Hidalgo à "se détendre" et à faire preuve de positivité, alors même que les débats prenaient une tournure chaque fois plus acerbe.
Avec cette ambiance électrique, de nombreux observateurs de la scène politique, comme l'expert en politique urbaine Jean-Marc Élie, soulignent que la compétition entre les deux femmes reflète les dynamiques actuelles au sein du paysage politique parisien. "Les échanges entre Hidalgo et Dati sont révélateurs des tensions croissantes à mesure que les élections se rapprochent", a-t-il déclaré au Le Monde.
Ce Conseil de Paris, qui ne devrait se conclure que le 19 décembre, a ainsi laissé entendre que l'année électorale serait marquée par des confrontations similaires, alors que chacune des candidates cherchera à solidifier sa base électorale tout en mettant en avant les faiblesses de son adversaire.







