Une enquête récente menée par l’Observatoire régional de la santé (ORS) a révélé que 41 % des hommes âgés de 18 à 79 ans dans les Pays de la Loire consomment plus d’alcool que les repères recommandés. Avec ce taux, ils se placent en tête des régions françaises en matière de consommation d'alcool, un fait préoccupant qui commence à interpeller les acteurs de la santé publique.
La recommandation générale est claire : « Pour votre santé, l’alcool, c’est maximum deux verres par jour, et pas tous les jours ». Pourtant, cette limite est régulièrement rompue par une part significative de la population masculine locale. Cette tendance inquiétante n'est pas exclusive aux adultes; les jeunes dans la région affichent également des pratiques de consommation préoccupantes.
D’après le professeur Alain Morel, spécialiste en santé publique à Nantes, ce phénomène pourrait s'expliquer par une combinaison de facteurs culturels, sociaux et économiques qui favorisent la consommation d'alcool comme un mode de vie
. Les soirées entre amis, les événements sportifs et les festivals, très courants dans la région, sont souvent perçus comme des occasions de consommer de l'alcool en grandes quantités.
Ce constat n'est pas isolé. D'autres études à l'échelle nationale, comme celle publiée par Santé Publique France, pointent du doigt une augmentation générale des comportements à risque liés à la consommation d'alcool, notamment chez les jeunes. Le rapport suggère même une hausse de la consommation d'alcool chez les étudiants, qui se tourne vers des solutions de convivialité, parfois aux dépens de leur santé.
Face à cette crise de santé publique, l’ORS appelle à des mesures plus strictes et à une sensibilisation accrue aux risques associés à la consommation d'alcool. Des campagnes d’information et d’éducation visent à changer les comportements et à encourager un mode de vie plus sain.
Les chiffres publiés attirent l'attention non seulement des professionnels de la santé, mais aussi des décideurs politiques qui doivent agir rapidement pour contrer cette tendance inquiétante et protéger la santé des générations futures.







