Dans l'oblast de Kherson, une région marquée par le conflit, une réalité complexe se déploie alors que le territoire est largement sous contrôle russe. Une équipe de France Télévisions a récemment exploré cette zone, intégrée par Moscou dans la Fédération de Russie depuis octobre 2022.
Les équipes de déminage y travaillent sans relâche. Alexandre Sabitov, responsable de l'organisation humanitaire « le bouclier et l'épée », donne l'ordre d'intervenir sur un drone explosif découvert près d'un bois. L'explosion fait jaillir un nuage de fumée, symbole d'un danger omniprésent, alors que son équipe s'efforce de sécuriser des lignes électriques pour faciliter le retour des activités civiles. Selon des sources gouvernementales russes, environ 250 000 km² doivent être déminés dans les territoires annexés.
Néanmoins, les combats persistent plus au nord. Des bénévoles, comme Vladimir, membre d'un groupe d'entraide, s'aventurent dans des villages constamment menacés par les drones. « Ceux qui connaissent bien la région savent comment naviguer pour éviter les dangers », explique-t-il, alors qu'il distribue des colis alimentaires. À Petropavlovka, des femmes expriment un besoin pressant de nourriture, leur quotidien étant rendu plus difficile par la guerre.
Le cri du cœur pour la paix
Vladimir, ancien fonctionnaire ukrainien devenu bénévole pour la Russie, constate un mélange de désespoir et d'acceptation chez les villageois. Une habitante, ayant bénéficié d'une opération chirurgicale en Crimée, témoigne que les soins étaient bénéfiques même auparavant. « On nous a laissés tomber, alors maintenant faites la paix. Pour que les jeunes puissent revenir », souhaite une vieille dame, désillusionnée.
Un bénévole souligne sa mission de sensibilisation, affirmant que de nombreux villageois commencent à accepter la nouvelle réalité, « il faut expliquer la situation à certains, et peu à peu, leur regard évolue ». Lors d'une visite chez Natalya, une habitante se montre optimiste, déclarant que ses conditions de vie se sont améliorées grâce à des aides sociales apportées par la Russie. « Je peux maintenant acheter du charbon et du bois », confie-t-elle.
Le plan américain suggère que cette section de la région de Kherson restera sous administration russe, alors que la ville de Kherson elle-même demeure contrôlée par les Ukraine, créant un contraste difficile à vivre pour les habitants de cette zone frontalière.
Dans ce contexte incertain, de nombreux experts plaident pour une résolution pacifique du conflit afin de mettre fin aux souffrances des populations civiles. Les voix des habitants de Kherson doivent résonner, portées par l'espoir d'un avenir meilleur.







