Des ressortissants de pays tiers, récemment expulsés des États-Unis, ont commencé à arriver au Kosovo, comme l'a annoncé le Premier ministre Albin Kurti lors d'une interview sur une chaîne locale le 11 décembre. Il a précisé que le Kosovo acceptait "ceux que les États-Unis ne veulent pas sur le territoire", mais n'a pas donné de détails sur leur nationalité ou leur situation actuelle.
Cette décision découle d'un accord ratifié par le gouvernement kosovar sortant en juin, qui prévoit le retour en toute sécurité de ces individus vers leur pays d'origine et s'applique à un maximum de cinquante personnes. Albin Kurti avait déclaré que cet accord était une manière d'exprimer la gratitude du Kosovo envers les États-Unis pour leur soutien continu.
Le Kosovo, l'un des pays les plus pauvres d'Europe, voit en cette coopération une opportunité d'affirmer ses relations avec Washington, dans un contexte où un soutien américain solide est crucial pour sa stabilité politique. Cependant, la situation interne du pays reste tendue. Après les élections législatives de février, Kurti a échoué à former un gouvernement, ce qui a conduit à des nouvelles élections prévues pour le 28 décembre. Cela a conduit à des tensions croissantes, notamment la critique de l'administration Biden concernant la gestion de la minorité serbe, la qualifiant d'entrave à la stabilité régionale.
Cette décision d'accepter des migrants expulsés augmente également les préoccupations humanitaires. Des experts en droit des réfugiés ont averti que l'arrivée de ces individus pourrait poser des défis sur le plan de l’intégration et des ressources disponibles. Selon un spécialiste interrogé par Le Monde, "bien que le Kosovo profite de son alliance avec les États-Unis, il doit également être prêt à gérer les défis que cela entraîne en matière d'accueil des migrants".
Alors que la situation continue d’évoluer, il est crucial de suivre de près l’impact de cette expulsion sur les relations entre le Kosovo et les États-Unis, ainsi que sur le modèle d’intégration des migrants au sein de la société kosovare.







