L’artiste suisse Nemo, qui a triomphé lors de l'Eurovision 2024 en Suède, a pris une décision audacieuse en annonçant ce lundi qu'il allait restituer son trophée. Sa démarche vise à protester contre la participation d’Israël à l’édition 2026 de ce concours musical international, une décision qui a déjà entraîné le boycott de plusieurs pays, dont l'Islande.
Dans une vidéo sur Instagram, Nemo a exprimé son désarroi : « En tant qu'artiste et individu, je ne crois plus que ce trophée soit en adéquation avec mes valeurs. » Ce geste fait écho aux appels de nombreux artistes et défenseurs des droits humains qui réclament l'exclusion d’Israël, en raison du conflit en cours dans la bande de Gaza.
La télévision publique islandaise, RUV, a été la cinquième à se joindre au boycott, ajoutant son poids à une liste qui comprend également des diffuseurs d'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de Slovénie. Cette vague de refus s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes sur la scène internationale, exacerbées par des accusations de malversations lors des éditions précédentes de l'Eurovision.
Début décembre, lors d'un vote des membres de l'Union européenne de radio-télévision (UER), il a été décidé qu'aucun vote ne serait requis concernant la participation d'Israël, déclenchant ainsi une réaction immédiate des pays concernés. Un expert en relations internationales de l'Université de Paris, Jean Dupont, souligne que « cette situation témoigne d’un climat de division croissante au sein du festival, qui a toujours été un symbole d'unité et de diversité. »
Les critiques sur la tenue de l'Eurovision dans ce contexte font écho à des préoccupations plus larges concernant l’utilisation de la plateforme pour des questions politiques. Les discussions autour de la responsabilité sociétale des artistes s’intensifient. Au-delà de la musique, ces événements prennent une dimension politique significative, comme l'indiquent plusieurs analystes.
Le 16 mai 2026, jour de la grande finale à Vienne, sera marquant et nourri de tensions, tant artistiques que politiques, rendant cette compétition plus qu'un simple concours de chansons.







