New York (AFP) – OpenAI et Disney ont annoncé un partenariat prometteur qui permettra d'exploiter les personnages emblématiques de Disney sur Sora, une plateforme de vidéos générées par intelligence artificielle. Ce pacte marque une étape significative dans l'univers des contenus de l'IA.
Disney investira un milliard de dollars dans OpenAI, tout en recevant la possibilité d’acheter des actions supplémentaires du créateur de ChatGPT. Le PDG de Disney, Bob Iger, a déclaré lors d'une interview sur CNBC : "Nous voyons les nouvelles technologies comme une opportunité, pas une menace. Le progrès technologique est inévitable, et nous ne comptons pas le freiner." Cela démontre une vision proactive face aux évolutions technologiques qui redéfinissent l'industrie du divertissement.
Sora, lancée récemment, se positionne comme un réseau social dédié aux vidéos générées par IA. La plateforme utilise Sora 2, le modèle vidéo d'OpenAI, et a suscité des préoccupations initiales concernant l'utilisation non autorisée de marques et d'images de personnalités. Sam Altman d'OpenAI a affirmé qu'il souhaitait donner plus de pouvoir aux ayants droit sur l'utilisation de leurs contenus.
Avec ce nouvel accord, les utilisateurs de Sora pourront créer des vidéos intégrant plus de 200 personnages issus des univers Disney, Marvel, Pixar et Star Wars, prévu pour début 2026. Toutefois, cette fonctionnalité sera limitée aux personnages animés et à certaines créatures, excluant des acteurs de chairs et d'os. Une rémunération pour l'utilisation de ces personnages sera envisagée, laissant place à une nouvelle dimension économique pour la création de contenu.
Ce partenariat va bien au-delà du simple accès à Sora, car Disney deviendra également un "client majeur" d'OpenAI. Les employés de Disney auront accès à ChatGPT et utiliseront les modèles d'IA d'OpenAI pour développer de nouvelles expériences. Bob Iger a souligné que cette collaboration représente une opportunité élargie pour le groupe, tout en veillant à la protection des créateurs de contenus. Le Monde a rapporté des inquiétudes parmi les créateurs concernant le risque d'être remplacés par l'IA dans la production de contenu.
Il est à noter que Sora limite la durée des vidéos à 30 secondes, ce qui ne permettra pas de créer de courts-métrages ou de longs films, comme l’a précisé Iger. Cette réglementation vise à encadrer l'utilisation des personnages pour éviter d'éventuels abus. En outre, certains contenus produits sur Sora pourraient être sélectionnés pour être diffusés sur Disney+, avec une exclusivité d'un an, renforçant ainsi l'intégration des nouvelles technologies au sein du géant du divertissement.
Le communiqué d'OpenAI souligne également que cette collaboration prouve qu'éditeurs de contenu et entreprises d'IA peuvent travailler ensemble de manière responsable. En parallèle, Disney a adressé un courrier d'injonction à Google, lui demandant de ne plus utiliser ses contenus sans autorisation pour développer ses propres interfaces d'IA. Cette dualité de coopération et de protection des droits d'auteur pourrait poser un nouveau jalon dans l'industrie du divertissement numérique.







