Le président colombien, Gustavo Petro, a annoncé le 30 décembre qu'une frappe aérienne américaine avait ciblé une installation de production de cocaïne près de Maracaibo, au Venezuela. Selon ses déclarations sur le réseau social X, ce site serait lié à l'Armée de libération nationale (ELN), un groupe guérillero colombien actif dans la région du Catatumbo, célèbre pour sa culture de coca.
« Nous savons que Trump a bombardé une fabrique, à Maracaibo. Nous craignons qu’on y mélange la pâte de coca pour en faire de la cocaïne », a écrit M. Petro, soulignant la gravité de la situation. Cette action pourrait être perçue comme une escalade dans la lutte des États-Unis contre le narcotrafic, une thématique qui a prévalu dans les relations américano-vénézuéliennes ces dernières années.
Donald Trump a également confirmé l'existence de cette opération militaire, sans toutefois donner de précisions sur le lieu exact de la frappe. Il a seulement affirmé qu'il s'agissait d'une « première frappe terrestre » sur la côte vénézuélienne. Trump a soutenu que l'opération visait « la zone de mise à quai où ils chargent les bateaux de drogue ».
D'après des sources parlementaires colombiennes et des analyses sur le sujet, la présence de l'ELN dans la région est un point de préoccupation majeur. En plus de sa réputation pour le narcotrafic, le groupe est souvent accusé de mêler idéologie et criminalité, créant ainsi un terreau fertile pour des conflits prolongés. France 24 a rapporté que l’ELN contrôle une partie des routes de la drogue entre la Colombie et le Venezuela, rappelant les enjeux géopolitiques complexes de cette question.
Alors que Washington intensifie ses pressions contre Caracas, accusant Nicolas Maduro de diriger un réseau de narcotrafic, cette frappe s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes. Selon un rapport de Le Monde, les États-Unis ont mené une trentaine de frappes contre des embarcations soupçonnées de transporter de la drogue sur les Caraïbes et le Pacifique, causant près de 107 victimes jusqu'à présent.
Pour l'heure, le gouvernement vénézuélien n'a pas officiellement réagi à ces accusations et événements récents. Les observateurs s'interrogent sur l'impact de cette opération non seulement sur le narcotrafic, mais aussi sur la stabilité régionale.







