Lors de sa récente conférence de presse, Vladimir Poutine a promis de se pencher sur le dossier de Laurent Vinatier, un chercheur français incarcéré en Russie depuis juin 2024. Accusé d'espionnage, Vinatier a attiré l'attention internationale, notamment en raison des accusations qui pèsent sur lui, jugées problématiques par les autorités françaises.
Poutine a déclaré n'avoir jamais entendu parler de cette affaire auparavant, et a promis de faire les démarches nécessaires pour clarifier la situation. « Je vais me renseigner », a-t-il affirmé, laissant entrevoir une éventuelle ouverture diplomatique. Si la loi russe le permet, il a évoqué sa volonté de résoudre cette question de manière positive, rapportent nos confrères de Le Monde.
Laurent Vinatier, âgé de 49 ans, est un spécialiste de l'espace post-soviétique et travaillait pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse. Il a été arrêté pour avoir collecté des données considérées comme sensibles pour la sécurité nationale russe. En octobre 2024, il a été condamné à trois ans de prison pour ne pas s'être enregistré en tant qu'« agent de l'étranger », une accusation qu'il a reconnue, tout en plaidant l'ignorance.
Son avocat a récemment averti que l'enquête sur l'espionnage pourrait prolonger sa détention, avec un procès prévu à la fin février 2026. Vinatier avait exprimé son inquiétude face à ces nouvelles accusations, ne s'attendant à rien de positif.
Paris a réagi vigoureusement, exigeant la libération de son ressortissant, et accuse la Russie de vouloir utiliser des citoyens occidentaux comme monnaie d'échange, sur fond de tensions diplomatiques croissantes. Les experts estiment que le cas Vinatier pourrait devenir un point de friction supplémentaire dans les relations déjà tendues entre la France et la Russie, exacerbé par le contexte géopolitique actuel. Selon un analyste politique, « cette situation illustre la vulnérabilité des citoyens occidentaux dans des pays aux lois strictes et ambiguës. »







