Lors d'une conférence de presse très attendue, Vladimir Poutine a déclaré que l'armée russe progressait significativement en Ukraine, affirmant que "l'ennemi recule dans toutes les directions". Le président russe a ajouté qu'il s'attend à des réussites supplémentaires cette année, alors que le conflit s'enlise depuis près de quatre ans.
En parallèle, Poutine a exprimé de vives inquiétudes concernant la proposition d'utiliser des avoirs russes gelés pour soutenir l'Ukraine. Il a menacé de "conséquences lourdes" si cette option était mise en œuvre, qualifiant cela de "braquage". Ses commentaires interviennent à la suite de discussions au sein de l'Union européenne, où l'accord sur ce sujet n'a pas encore été atteint.
Les experts estiment que cette approche pourrait provoquer une réaction sévère de Moscou. Le géopolitologue français Pierre Grosser souligne que "la Russie a toujours maintenu une position ferme sur ses avoirs" et que tout mouvement dans ce sens pourrait intensifier le conflit.
Alors que le président français Emmanuel Macron a suggéré qu'il pourrait être judicieux de renouer le dialogue avec Poutine dans le cadre des efforts de paix, la tension reste palpable. Les forces russes continuent de contrôler environ 19 % du territoire ukrainien, ce qui représente une préoccupation majeure pour l'Europe et l'OTAN.
Les sondages montrent que le conflit reste une préoccupation majeure pour de nombreux Russes. Une récente enquête du Centre Levada a révélé que 21 % des citoyens souhaitent savoir quand prendra fin l'opération militaire en Ukraine, mettant en lumière l'angoisse croissante face à la situation actuelle et l'impact des sanctions occidentales.
Poutine a également été interpellé lors de cette conférence concrète sur des questions locales, révélant les préoccupations liées aux conditions de vie dans différentes régions de Russie. Le porte-parole de Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que plus de deux millions de questions avaient été soumises au président, témoignant de l'engagement croissant des citoyens face aux enjeux nationaux.
Les commentaires de Poutine sur les avancées militaires et les avertissements adressés à l'Occident marquent un tournant stratégique dans une guerre qui semble loin d'être résolue. Comme l'explique l'analyste politique Julien Théry, "la géopolitique actuelle exige une attention particulière et des stratégies adaptées aux évolutions du terrain". Cette situation complexe nécessite une approche proactive des dirigeants européens pour éviter une escalade supplémentaire.







