À Saint-Aignan de Grand Lieu, le vacarme des avions survolant la commune, due à la proximité de l'aéroport de Nantes-Atlantique, semble perturber la sérénité des habitants. Alors que plusieurs villes françaises s’unissent pour lutter contre les nuisances sonores causées par cette infrastructure, le conseil municipal a fait un choix inattendu : autoriser un survol exceptionnel pour le père Noël.
Dans un arrêté hilarant, la municipalité informe qu’elle « suit le parcours du père Noël » et qu’elle lui permet de réaliser sa tournée durant la nuit du 24 au 25 décembre. « Cette décision vise à populariser avec humour nos problématiques quotidiennes liées au bruit », explique le maire. Au-delà de cet arrêté, il est un moyen pour les élus de rappeler l'importance des enjeux environnementaux tout en cultivant un lien festif avec les habitants.
Selon une étude de l'Observatoire de la qualité de l'air, le bruit des avions peut avoir des conséquences importantes sur la santé des populations vivant à proximité. De nombreux habitants continuent de militer pour une optimisation des trajectoires aériennes afin de réduire les désagréments.
Les élus en place ne s’y trompent pas, ils exploitent cette initiative festive pour attirer l’attention sur des questions sérieuses. L'arrêté, qui rappelle l'importance de pouvoir rire tout en confrontant des réalités difficiles, flirte avec la légèreté. Intitulé « sont inclus dans cette autorisation, Monsieur le père Noël et ses célèbres rennes », il induit que même un survol d’un personnage mythique doit respecter certaines conditions de bruit.
Si certains trouvent cette démarche joyeuse, d'autres se montrent sceptiques. Un habitant, devenu porte-parole du collectif anti-bruit « Silence, ça plane ! », n’a pas caché son incertitude sur l'impact réel de cette autorisation. « J'espère que le Grinch ne sera pas le seul à lire cet arrêté », a-t-il plaisanté, tout en clamant que la lutte contre le bruit reste une priorité.
Alors que les fêtes approchent, Saint-Aignan de Grand Lieu ajoute une touche humoristique à ses revendications, espérant qu’un jour, cette situation parodique se transforme en véritables solutions pour le confort de ses habitants.







