Ce vendredi, un incident choquant a eu lieu à la prison de Condé-sur-Sarthe, où l'avocat Kamel Aissaoui, représentant d'Amine O, alias Mamine, a été expulsé après avoir été soupçonné d'introduire des objets interdits dans l'établissement pénitentiaire. Selon le Journal du Dimanche (JDD), l'avocat a provoqué une alarme aux portiques de sécurité, incitant les gardiens à vérifier la raison de cet incident.
Les surveillants, alarmés par les signaux sonores, ont constaté des marques suspectes sur le corps de l'avocat, spécifique à ses parties intimes. Ne pouvant pas procéder à une fouille appropriée, ils ont pris la décision de lui refuser l'accès, jugeant qu'il pourrait avoir des objets illicites sur lui. Selon des témoins, une dispute a éclaté entre lui et la sécurité, Kamel Aissaoui a utilisé un langage virulent à l'encontre des surveillants qui l'ont escorté hors de la prison.
Une affaire déjà connue
Cet incident n'est pas le premier du genre pour Maître Aissaoui. Il aurait précédemment introduit un routeur 4G dans la prison de Bourg-en-Bresse et aurait tenté de transporter une somme importante d'argent à la prison de Vendin-le-Vieil, mais avait été rapidement intercepté par les surveillants. Des experts en sécurité pénitentiaire estiment que ces comportements de la part d'avocats sont rares mais préoccupants, soulignant la nécessité d’une vigilance accrue au sein des établissements pénitentiaires.
L'expulsion de l'avocat survient alors que son client, Amine O., est impliqué dans une enquête sur l'assassinat présumé de Mehdi Kessaci. Les autorités enquêtent sur des accusations selon lesquelles Mamine aurait orchestré l'exécution de Kessaci depuis sa cellule, ce qui pose des questions sur les réseaux criminels à l'intérieur des murs de la prison.
Incarcéré depuis 2021 et désigné comme le leader de la DZ Mafia, Mamine a été récemment transféré dans cette prison de haute sécurité, où il est maintenu à l'isolement strict. Cette situation illustre les défis continus auxquels le système pénitentiaire français est confronté face à la criminalité organisée, comme l’indique une étude récente du ministère de la Justice.







