La récente décision de la Commission européenne d’offrir des alternatives au tout-électrique pour les voitures neuves à partir de 2035 a suscité des réactions opposées parmi les États membres.
La France, par l'intermédiaire de la ministre de la Transition écologique, a exprimé sa déception quant à cette ouverture aux véhicules à moteur thermique. Monique Barbut a déclaré : "Nous regrettons cette flexibilité accordée. Nous ferons tout pour qu’elle soit remise en question lors des négociations entre les États membres." La France, traditionnellement favorable à une politique plus stricte en matière de mobilité durable, se bat pour des normes plus rigoureuses sur les émissions de carbone.
De l’autre côté du Rhin, le chancelier allemand, Friedrich Merz, a salué cette décision comme un retour sur le "bon chemin". Selon lui, cela permettrait une meilleure conciliation entre les objectifs climatiques et les réalités économiques, tout en protégeant les entreprises et les emplois. Il a affirmé : "Davantage de neutralité technologique est essentiel pour répondre aux défis actuels du marché." Cette pensée est partagée par des acteurs majeurs de l'industrie, comme le groupe Volkswagen, qui a qualifié cette décision d'"étape pragmatique et saine sur le plan économique".
Cependant, certaines ONG, telles que Greenpeace, n’hésitent pas à dénoncer cette évolution comme "une mauvaise nouvelle pour le climat", affirmant que cela constitue un "cadeau de Noël anticipé pour les fabricants chinois" de véhicules électriques. Martin Kaiser, porte-parole de l'organisation, a averti que les constructeurs européens risquent de "perdre du temps et des ressources", en continuant à investir dans des technologies dépassées.
Cette divergence dans les réactions met en lumière les tensions entre les ambitions écologiques de l'Union européenne et les réalités économiques pressantes, notamment dans un secteur automobile déjà soumis à de fortes perturbations. Les discussions entre les États membres, ainsi que la validation par le Parlement européen, seront donc cruciales pour l’avenir de la réglementation automobile en Europe.







