Jean-Eudes Gannat, figure controversée de l'ultradroite, se lance dans la course à la mairie

Un jeune militant identitaire vise la mairie de Segré-en-Anjou Bleu, agitant les esprits.
Jean-Eudes Gannat, figure controversée de l'ultradroite, se lance dans la course à la mairie
Le premier tour des prochaines élections municipales se tiendra le 15 mars prochain. LP/Olivier Corsan

À seulement 31 ans, Jean-Eudes Gannat, ancien leader du groupuscule d’ultradroite Alvarium, dissous en 2021 en raison de ses actions violentes, s'apprête à briguer la mairie de Segré-en-Anjou Bleu, une commune du Maine-et-Loire. Bien que ses précédentes tentatives électorales aient été infructueuses, notamment lors des municipales à Angers et aux législatives de 2020, son parcours poli­tique demeure marqué par une grande expérience.

En effet, l’ex-combattant du Front national (désormais Rassemblement national) prend de nouveau la scène politique, se déclarant indépendant des partis tout en cherchant à représenter la voix d'une jeunesse identitaire. « Je n'ai pas besoin d'un soutien politique pour exister », a-t-il affirmé devant la presse locale, soulignant son approche unique et déterminée.

Dans une récente interview avec Ouest-France, Gannat a déclaré que sa liste électorale était occupée à se constituer, ayant déjà atteint 50 % de sa formation. Cette démarche s'articule autour de ses priorités pour la commune, comprenant des référendums sur la défusion de la commune nouvelle, ainsi que des enjeux liés à l'immigration et au budget municipal.

Jean-Eudes Gannat, qui se distingue par ses déclarations controversées, a promis de ne pas laisser le filtre des médias déformer ses idées. « Nous arpenterons le terrain pour présenter nos propositions aux Segréens », a-t-il affirmé, anticipant un parcours électoral qui promet d'être animé.

Afront à la justice et discours incendiaire

Parallèlement à sa campagne, Gannat fait face à un calendrier judiciaire chargé. Prévu de comparaître devant la cour d'appel de Rennes, il doit répondre d'accusations de diffamation et d'injure raciste envers un journaliste de Ouest-France. En outre, le militant sera jugé pour provocation à la haine raciale en mai 2026, suite à une vidéo postée sur TikTok où il évoque « nos cousins des talibans ». Diverse réactions ont fusé, certains experts et observateurs des droits humains, comme la Ligue des droits de l’homme, dénonçant de tels discours comme dangereux et incitant à la haine.

Gannat continuera à naviguer dans ces instances judiciaires tout en avançant dans sa quête électorale, lui qui a déjà été condamné pour diffamation envers un élu local. Dans ce contexte tendu, la commune de Segré-en-Anjou Bleu devient le théâtre d’un combat politique qui interroge profondément les tensions sociopolitiques actuelles en France.

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