En pleine tourmente, le gouvernement français doit faire face à la crise engendrée par l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) touchant les bovins, tout en gérant la grogne des agriculteurs face au traité Mercosur. Pour apaiser les tensions, l'exécutif, conduit par la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, active toutes les ressources à sa disposition.
Ce lundi 15 décembre, la ministre se rend dans le Sud-Ouest pour lancer une ambitieuse campagne de vaccination destinée à protéger un million de bovins en quelques jours. Cette initiative vise à adresser la détresse des éleveurs, obligés d'abattre leurs animaux en raison de la contagion. Toutefois, alors que la vaccination démarre, un autre foyer d'inquiétude se profile : le traité de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, prévu pour une signature définitive le 20 décembre, pourrait raviver la colère des agriculteurs.
La France face à une position ferme sur le Mercosur
Le gouvernement reste inflexible, refusant d'approuver un accord qui, tout en favorisant certains secteurs économiques, pourrait porter préjudice à l'agriculture française. Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d'ajouter une clause de sauvegarde afin de protéger des productions agricoles cruciales. En outre, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a rappelé que tant que certaines garanties ne sont pas mises en place, la France sollicitera un nouveau report de la signature.
Ce contexte de tensions est aggravé par le regard de nombreux partenaires européens, qui commencent à s’impatienter face aux délais prolongés de ce dossier. Des experts, comme ceux du think tank Agriconsulting, prévoient que le mécontentement des agriculteurs pourrait avoir des répercussions sur l'échiquier politique, détériorant davantage la confiance entre le gouvernement et le monde paysan.
Tandis que l'exécutif tente de jongler avec ces défis, la question de l'avenir de l'agriculture en France devient de plus en plus pressante. La réponse de l'État face à ces crises pourrait bien déterminer son soutien dans le monde rural, un secteur fondamental pour l'identité française.







