Une chute annoncée
Les régulations du Livret A, le produit d'épargne le plus populaire en France, prévoient une révision semestrielle des taux, notamment en janvier et juillet. D'après des spécialistes, le taux pourrait tomber à 1,4 % dès février 2026. Cela résulterait de l'évolution de l'inflation et des taux interbancaires, dont la conformité dépend largement des décisions européennes.
Le début de l'année 2025 a vu un ajustement du taux à 2,4 %, puis déjà une nouvelle réduction à 1,7 % en août. Cependant, Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, a mis en avant que la formule suggère un taux encore plus bas à venir, basé sur un recul constant de l'inflation qui n'est plus que de 0,9 % selon les dernières données de l'Insee.
Un taux suivi avec attention
Mi-janvier, la Banque de France formulera une proposition de taux qui sera ensuite décidée par le ministère de l’Économie. Lors de la dernière révision, le taux a été maintenu artificiellement élevé à 3 % sur une période prolongée, attirant des critiques quant au non-respect de la formule de calcul.
Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, fait remarquer que la situation pourrait inciter le gouvernement à tenir compte de la tension que provoquerait une nouvelle baisse en période électorale. D'après lui : « Tous les indicateurs pointent vers une baisse, même si cela ne sera pas bien reçu par le public. » Il évoque également des dérogations possibles, notamment en raison de la proximité des élections municipales, pouvant inciter le gouvernement à ajuster sa stratégie.
Les implications d'une baisse
Si cette réduction se concrétise, cela pourrait avoir des conséquences importantes pour les épargnants et pour la dynamique de consommation en France. Les experts alertent sur le fait que réduire les taux pourrait non seulement décourager l’épargne, mais également affecter la gestion des finances personnelles des Français.
La possibilité d'une baisse du Livret A s'inscrit dans une stratégie plus globale de relance économique, comme l'a souligné le ministre actuel de l'Économie, avec des visées sur la consommation. En conséquence, un suivi attentif de la situation et des annonces à venir reste indispensable pour les épargnants.







