Bruxelles, Belgique - L'Union européenne a exprimé sa ferme opposition à toute ingérence étrangère dans ses affaires internes, à la suite de la publication récente de la stratégie américaine de sécurité nationale. Antonio Costa, président du Conseil européen, a souligné que l'UE ne saurait tolérer cette « menace d'interférence » dans ses choix politiques.
Durant une allocution à l'Institut Jacques Delors, Costa a déclaré : « Les États-Unis ne peuvent pas remplacer les citoyens européens dans le choix des partis politiques. » Ses propos font écho à la critique acerbe portée par l'administration Trump sur les politiques et institutions européennes, que Washington accuse de miner la liberté politique et la souveraineté.
Le document, qui a été largement analysé, aborde des thèmes allant de la migration à la censure de la liberté d'expression, en passant par la préoccupation des taux de natalité en Europe. Les critiques des États-Unis divergeaient déjà lors du discours de février par le vice-président JD Vance à Munich, où il a évoqué un « recul » de la liberté d'expression sur le continent.
Malgré ces tensions, Antonio Costa maintient qu'une bonne coopération est essentielle : « Si nous sommes alliés, nous devons agir en tant qu'alliés », a-t-il déclaré, rappelant l'importance de la souveraineté européenne. Cette situation ne fait qu'accentuer les inquiétudes grandissantes sur les relations transatlantiques, dans un contexte où l'Europe cherche à renforcer son autonomie face aux critiques extérieures.
Des experts en affaires internationales mettent en garde contre une escalade de ces tensions, affirmant qu'une approche collaborative serait plus bénéfique pour les deux côtés. Selon une récente analyse de Le Monde, « l'Europe doit naviguer prudemment entre la dépendance historique envers les États-Unis et le besoin d'affirmer sa propre voix sur la scène mondiale ».







