Dans une démarche qui n'est pas sans controverses, Donald Trump a annoncé l'envoi de la Garde nationale à La Nouvelle-Orléans pour renforcer les actions de la police de l'immigration et lutter contre la criminalité. Ce déploiement, semblable à ceux déjà observés dans d'autres villes comme Los Angeles et Washington, a suscité des réactions mitigées au sein des autorités locales.
Le ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis a lancé, mercredi, une opération d'arrestation ciblant des immigrants sans papiers considérés comme des « criminels ». Les responsables dénoncent le manque de coopération des autorités démocrates de la ville, qui semblent appliquer des politiques de sanctuarisation, limitant ainsi la collaboration avec les agents de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE).
Donald Trump a déclaré avoir reçu une demande d’aide du gouverneur républicain de Louisiane, Jeff Landry, qui a évoqué la nécessité d'une aide pour contrer la montée de la criminalité dans la métropole. “Nous serons là-bas dans environ deux semaines,” a assuré Trump. En attendant, la police de l'immigration opère déjà sur le terrain dans le but de “chasser les pires des pires”, selon la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.
Des préoccupations soulevées
Les autorités de La Nouvelle-Orléans, en particulier la future maire Helena Moreno, ont exprimé des préoccupations quant aux méthodes employées par la police de l'immigration. “Nous voulons que les criminels violents ne soient pas dans nos rues. Mais il est essentiel que ces opérations respectent les droits des individus,” a-t-elle déclaré. Cette position n’est pas isolée, plusieurs responsables démocrates craignent que ces arrestations ne se traduisent par des abus ciblant principalement les minorités ethniques.
Des statistiques alarmantes
Selon des données dévoilées par le Cato Institute, une organisation de recherche libertarienne, une écrasante majorité des détenus par ICE ne sont pas condamnés pour des actes violents. Environ 70 % des personnes arrêtées n'ont pas de condamnation préalable, une info mise en avant par ceux qui contestent les politiques de Trump en matière d'immigration.
Le gouvernement, cependant, rétorque que la majorité des arrestations sont justifiées, se concentrant sur des individus allégés d'avoir commis des infractions. Comme le souligne le New York Times, cette polarisation de l'immigration et de la criminalité pourrait continuer à envenimer des tensions déjà palpables au sein de la société américaine.
À Chicago, où des actions similaires sont menées, un juge fédéral a ordonné la libération de plus de 400 personnes, affirmant qu'elles ne représentaient pas une menace pour la sécurité, une décision qui a mis en évidence les tensions entre les politiques fédérales et locales.







