Lors d'un procès en appel qui s'est tenu le 3 décembre à Tizi-Ouzou, le ministère public algérien a demandé une peine de dix ans de prison à l'égard de Christophe Gleizes, un journaliste français impliqué dans une affaire controversée. Cette demande est un dur coup par rapport à sa peine initiale de sept ans pour ce que l'on qualifie d'« apologie du terrorisme ».
Le procureur a souligné que l'accusé « n'est pas venu en Algérie pour exercer du journalisme, mais pour mener des actes hostiles ». Ce commentaire a suscité l'inquiétude parmi les observateurs de la presse, qui voient cette affaire comme un test majeur pour la liberté d'expression dans le pays, déjà fragilisée. Des organisations comme Reporters sans frontières ont exprimé leur soutien à Gleizes, mettant en avant l'importance de défendre les journalistes dans le monde entier.
Christophe Gleizes, collaborateur des magazines français So Foot et Society, a été emprisonné depuis fin juin dernier. En réponse à sa situation, Gleizes avait demandé la « clémence » de la cour, admettant qu'il aurait dû solliciter un visa de journaliste au lieu d'un visa touristique pour son séjour en Algérie.
Ce cas illustre la tension actuelle entre les autorités algériennes et les journalistes, exacerbée par des préoccupations politiques et sociales dans un pays en proie à des troubles. Comme l'a noté un expert en droit international, Dr. Karim Benali, « cette affaire pourrait avoir des répercussions non seulement sur la liberté de la presse en Algérie, mais également sur la manière dont les gouvernements traitent les journalistes en général ».







