Le 5 décembre 2025, le gouvernement canadien a révélé son intention de retirer la Syrie de sa liste des États considérés comme soutenant le terrorisme. Cette décision s'inscrit dans un contexte où plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont progressivement assoupli leurs sanctions imposées au régime syrien, désormais dirigé par le président par intérim, Ahmed Al-Charaa.
Dans un communiqué, le ministère canadien des Affaires étrangères a indiqué : « Après une analyse approfondie, la Syrie n'est plus considérée comme un État soutenant le terrorisme. » Cette décision survient alors que le nouveau gouvernement syrien s'efforce de rétablir des relations diplomatiques avec la communauté internationale, un enjeu crucial dans le contexte des défis économiques et sécuritaires persistants.
Les sanctions contre la Syrie, mises en place depuis le début de la guerre civile en 2011, avaient pour objectif de condamner la répression brutale du régime de Bachar Al-Assad contre les manifestations démocratiques. Selon plusieurs analystes, ces sanctions ont eu un impact dévastateur sur le peuple syrien, aggravant la crise humanitaire dans le pays. La chute de Bachar Al-Assad en décembre 2024, suite à une coalition de rebelles islamistes, a ouvert la voie à un nouveau chapitre dans l'histoire syrienne.
Le groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), également considéré comme terroriste, a lui aussi été retiré de la liste des entités terroristes par le Canada. Cette décision a été saluée par divers experts en relations internationales qui y voient un signe de l'évolution de la stratégie diplomatique du Canada en matière de politique étrangère.
Les États-Unis, sous l'administration de Donald Trump, ont également reçu Ahmed Al-Charaa récemment, un geste symbolique témoignant d'un rapprochement entre Damas et les puissances occidentales. Al-Charaa, qui a pris les rênes du pays après la chute d'Assad, cherche à redresser la Syrie sur la scène internationale. Comme le souligne le Journal Le Monde, cette réhabilitation de la Syrie dans le concert des nations soulève des questions complexes sur les relations futures entre Damas et le monde arabe.
En conclusion, la décision du Canada reflète une dynamique plus large de normalisation des relations avec la Syrie, un processus qui pourrait avoir des implications significatives pour les régions touchées par le conflit. Alors que plusieurs États se livrent à des manœuvres diplomatiques pour reformer ces liens, la communauté internationale reste attentive aux développements futurs et à leur potentiel pour renforcer la paix et la stabilité dans la région.







