Le Conseil d’État suisse a récemment soutenu une refonte du système LAMal, qui prévoit d'intégrer les assurés résidant à l'étranger, dont les frontaliers, dans le mécanisme national de compensation des risques dès 2028. Cette nouvelle réglementation pourrait avoir des conséquences significatives sur les primes d'assurance maladie des frontaliers, qui sont majoritairement jeunes et en bonne santé, comme le rappelle un article du Monde.
Selon les détails de la réforme, leurs mois d'assurance seraient reliés au canton où ils exercent leur activité professionnelle. Cela signifie que les assureurs devront recalculer les coûts des polices d'assurance en tenant compte du profil de risque réel des assurés vivant hors des frontières suisses. Les activités de soins dans leur pays d'origine, comme c'est souvent le cas pour ces travailleurs, pourraient également peser sur le calcul des primes.
Des associations représentant les frontaliers ont exprimé leur désaccord vis-à-vis de cette initiative, affirmant que cette population ne représente pas un fardeau pour le système de santé suisse, car elle utilise relativement peu les services médicaux. La réforme, qui pourrait initialement entraîner une augmentation des primes d'environ 60% d'après des estimations, a suscité des craintes parmi les travailleurs transfrontaliers et leurs familles. Selon des experts de la santé, cette mesure pourrait entraîner une inégalité accrue et une mise en danger de la qualité de vie des frontaliers.
Alors que la discussion se poursuit, les implications financières et sociales de la réforme devront être prises en compte afin d'éviter des répercussions néfastes sur une population qui joue un rôle essentiel dans l'économie suisse.







