La Cour suprême des États-Unis va examiner un décret signé par Donald Trump qui remet en question le droit du sol, affectant des milliers d'enfants d'immigrés en situation irrégulière. Cette décision marque une étape importante dans le débat sur l'immigration, soulevant des questions de constitutionnalité et de droits civiques.
Dans un communiqué, la Cour a annoncé qu'elle allait traiter le recours de l’administration Trump, suite aux décisions de plusieurs cours inférieures qui avaient jugé le décret inconstitutionnel. Ce décret interdit au gouvernement fédéral d'accorder des passeports ou certificats de citoyenneté aux enfants nés aux États-Unis dont les parents ne sont pas en situation régulière.
Il convient de rappeler que le principe du droit du sol est inscrit dans le 14e amendement de la Constitution américaine, adopté en 1868, qui garantit la citoyenneté automatiques à tous les enfants nés sur le sol américain. Cet amendement a été établi pour protéger les droits des anciens esclaves et de leurs descendants.
Ce décret, bien qu'il soit soutenu par l'administration Trump comme une tentative de freiner l'immigration illégale, a suscité de vives réactions parmi les défenseurs des droits des immigrants. Selon Cecillia Wang, directrice juridique de l'ACLU, « cette décision enfreint plus d'un siècle de jurisprudence de la Cour suprême et représente une attaque contre nos droits constitutionnels ». De plus, elle souligne que le décret contribue à stigmatiser les communautés immigrées.
Les experts en droit estiment que cette affaire pourrait avoir des implications majeures tant pour l'immigration que pour les droits civiques aux États-Unis. Le débat est déjà marqué par une multitude d'opinions, allant de ceux qui soutiennent le durcissement des politiques d'immigration à ceux qui plaident pour l'inclusion et la protection des droits des enfants. L'issue de ce procès pourrait redéfinir les contours du droit du sol et influencer les futures politiques d'immigration.
La date des audiences n’a pas encore été communiquée, mais la Cour devrait rendre sa décision avant la fin de sa session annuelle en juin. Le débat sur cette question cruciale pour des milliers de familles forts des États-Unis se poursuit, alors que le pays fait face à des défis permanents en matière d'immigration.







