La Metropolitan Police de Londres a mis en place, en décembre 2025, une nouvelle règle inédite visant à restaurer la confiance du public : tous les agents crus liés à la franc-maçonnerie ou à d'autres organisations similaires doivent les déclarer à leur supérieur. Cette décision s'inscrit dans un contexte où les préoccupations liées à la corruption et aux conflits d'intérêts au sein des forces de l'ordre ne cessent d’augmenter.
Cette initiative a été projetée alors que la pression s'intensifie pour examiner le rôle de la franc-maçonnerie dans les institutions, notamment après le meurtre non résolu de l'enquêteur Daniel Morgan dans les années 1980. Ce triste dossier a été mis en lumière par un rapport indépendant en 2021, révélant des allégations de corruption institutionnelle qui pèsent encore sur la police britannique. Des experts en sécurité publique, comme le criminologue David Wilson, affirment que « la transparence est essentielle pour éliminer les doutes qui entachent l'intégrité de la police ».
La Metropolitan Police a déclaré avec force qu'elle défendrait fermement cette politique d'obligation de déclaration. Dans un communiqué, elle a précisé : “Nous devons prioriser le maintien d'une confiance essentielle plutôt que de céder à la volonté de préserver le secret au sein de toute organisation.” Cette démarche vise à lutter contre les suspicions qui entourent parfois la loyauté de certains agents envers des confréries.
Le Grand Lodge of England a, néanmoins, réagi vivement à cette mesure, cherchant à obtenir une injonction pour bloquer sa mise en œuvre, créant ainsi une tension palpable entre la police et les organisations maçonniques. Les critiques parlent d'une forme de stigmatisation injuste des membres de la franc-maçonnerie, tandis que d'autres estiment qu'il ne s'agit que d'une nécessité dans un climat de méfiance croissant.
Au-delà de Londres, plusieurs voix s'élèvent en France et dans d'autres pays européens pour des réformes similaires. Des spécialistes du droit constatent que l'évolution des attentes sociétales pourrait inciter d'autres forces de police à adopter des mesures analogues. En effet, des pays comme la Belgique et l'Italie commencent également à questionner les affiliations des agents avec des organisations secrètes, à l'heure où la transparence est plus demandée que jamais. Une enquête menée par Le Monde a révélé des niveaux d'appréhension croissants parmi la population concernant l'intégrité des forces de l'ordre.
À l'heure actuelle, la Metropolitan Police de Londres semble être à l'avant-garde d'un véritable mouvement vers plus de responsabilité et de transparence au sein des institutions, un changement qui pourrait avoir des répercussions sur la façon dont sont perçues les forces de police dans le monde entier.







