Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, a récemment lancé une pétition plaidant pour un hommage national à Brigitte Bardot, décédée le 28 décembre dernier à l'âge de 91 ans. Cette initiative soulève de vives oppositions, notamment au sein de la gauche, qui évoque les cinq condamnations de l'actrice pour incitation à la haine raciale.
Alors que les soutiens de Bardot, principalement issus de la droite et de l'extrême droite, jugent nécessaire de reconnaître sa contribution à la culture française, la gauche reste ferme dans son refus. "Honnir ses propos racistes et xénophobes ne peut pas être simplement éclipsé par son héritage cinématographique", a déclaré Romain Eskenazi, porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, sur les ondes de RTL.
Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti Socialiste, a également souligné que les hommages nationaux sont réservés à ceux ayant rendu des services exceptionnels à la nation. Il a rappelé que Bardot avait "tourné le dos aux valeurs républicaines" au cours de sa vie, ce qui justifie son opposition à un hommage d'État.
Le soutien d'Éric Ciotti
Dans le camp opposé, Éric Ciotti a exprimé son indignation face à cette position. "La France a le devoir d’honorer sa Marianne", a-t-il écrit dans sa pétition, qui a rapidement recueilli près de 14 000 signatures. Il a interpellé le président Macron, demandant une cérémonie nationale pour saluer la mémoire de Bardot.
La question d'un hommage national reste ouverte. Emmanuel Macron pourrait choisir d'organiser un hommage populaire, similaire à celui de Johnny Hallyday, plutôt qu'une cérémonie officielle. Les obsèques de Bardot sont prévues pour le 7 janvier prochain au cimetière marin de Saint-Tropez, laissant la classe politique en suspens quant à l'avenir de cette requête.
Le débat sur l'héritage de Bardot témoigne des tensions sociétales actuelles en France, où le rapport aux figures publiques et leur passé est plus que jamais scruté. Comme le souligne l'analyste politique Jean-Michel Blanquer, "nous ne pouvons pas ignorer les implications de ses propos sur notre diversité et nos valeurs républicaines".







