Dans une annonce surprenante, le président américain Donald Trump a désigné Jeff Landry, gouverneur de Louisiane, comme nouvel envoyé spécial des États-Unis pour le Groenland, un territoire à forte charge stratégique dans l'Arctique. Sur son réseau social Truth Social, Trump a exprimé sa satisfaction, déclarant que Landry "comprend à quel point le Groenland est essentiel pour notre sécurité nationale".
Le Groenland, un territoire autonome du Danemark, a souvent éveillé l'intérêt de Washington, notamment en raison de ses ressources naturelles et de sa position géographique clé. En 2019, Trump avait même suggéré l'achat de l'île, une proposition qui avait suscité de vives réactions au Danemark et au Groenland, y compris un rejet catégorique de la part des autorités locales. Récemment, un sondage réalisé par le quotidien groenlandais Sermitsiaq a révélé que 85 % des Groenlandais s'opposent à toute forme d'appartenance aux États-Unis.
Jeff Landry, honoré par sa nomination, a déclaré sur la plateforme X que c'était un honneur de servir le président et de favoriser une relation renforcée entre les États-Unis et le Groenland dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes. Les experts en relations internationales soulignent que cette décision pourrait être perçue comme une tentative d'exercer une influence accrue dans la région, surtout face à l'intérêt grandissant de la Russie et de la Chine pour l'Arctique.
Johan Løvdahl, analyste politique au Danemark, a commenté que les actions de Trump pourraient aggraver les relations déjà tendues entre le Groenland et les États-Unis, ajoutant que "la nomination de Landry reflète une approche agressive de la part de l'administration Trump, qui semble déterminée à établir une présence forte dans cette région stratégique". Dans cette conjoncture, le Groenland se retrouve au cœur d'un débat international, malgré des sentiments largement négatifs de la part de sa population.
Alors que les États-Unis renforcent leur intérêt pour le Groenland, la question demeure : comment les autorités locales et danoises réagiront-elles face à cette nouvelle dynamique ? La réponse à cette question pourrait façonner l'avenir des relations internationales dans l'Arctique.







