Le 4 décembre, la Cour suprême des États-Unis a tranché en faveur de la nouvelle carte électorale du Texas, permettant aux républicains d'accroître leur emprise sur les sièges lors des élections de mi-mandat prévues en 2026. Cette décision, prise par six voix contre trois, a annulé un précédent jugement qui avait suspendu le redécoupage, fondé sur des préoccupations quant à l'utilisation d'éléments raciaux dans le tracé des circonscriptions.
Les juges conservateurs ont estimé que le tribunal de première instance s'était immiscé de manière inappropriée dans une campagne électorale et avait semé la confusion. « Nous devons laisser les États gérer leur processus électoral sans interférence », a déclaré un membre de la Cour. La juge progressiste Elena Kagan a vivement critiqué cette décision, soulignant que l'approbation de cette carte violait les directives visant à éviter les pratiques raciales dans le découpage électoral.
Le redécoupage, qui s'inscrit dans un processus de gerrymandering, a suscité des inquiétudes quant à son impact sur la représentation des minorités au Texas. Des voix s’élèvent, au sein de la communauté afro-américaine et latino-américaine, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de « discrimination ». Le tribunal avait récemment conclu qu'il existait des éléments probants montrant que la carte avait été tracée sur des bases raciales. Les secteurs où le vote démocrate est fort ont été segmentés afin de diluer leur influence électorale, ce qui pourrait permettre aux républicains de gagner jusqu'à cinq sièges supplémentaires au Congrès.
Cette victoire politique a été saluée par les autorités républicaines, notamment par le gouverneur Greg Abbott, qui a déclaré : « Le Texas est désormais plus rouge, et cela légalement ! » En revanche, les démocrates ont accusé la Cour suprême de nuire à sa crédibilité en validant un redécoupage jugé biaisé. Hakeem Jeffries, leader démocrate à la Chambre, a affirmé que les « républicains savent qu'ils ne peuvent gagner que par des moyens trompeurs ».
Dans le cadre de ce contexte électoral tendu, d'autres États, comme la Californie, réagissent. En novembre, des démocrates californiens ont fait passer un référendum pour obtenir cinq sièges supplémentaires, en réponse au redécoupage au Texas. Les républicains californiens, soutenus par le ministère de la Justice, contestent cette initiative, alimentant ainsi un débat plus large sur les redécoupages électoraux à travers le pays.
Ce scénario électoral complexe souligne les tensions croissantes sur la question de la représentation et des droits des électeurs, et il sera crucial de le suivre de près à l'approche des élections de 2026.







