À un an et demi de l'élection présidentielle de 2027, la bataille des récits entre Jordan Bardella, 30 ans, et Jean-Luc Mélenchon, 74 ans, est déjà enclenchée. Les sondages anticipent un duel tendu, avec Bardella, leader du Rassemblement National, clairement en tête.
Bardella ne rate aucune occasion de désigner son adversaire, blâmant Mélenchon pour ses discours « clivants » et l'accusant de vouloir provoquer l'implosion du pays. Selon lui, Mélenchon incarne une menace pour les valeurs républicaines : « Il s'est allié à Emmanuel Macron lors des dernières législatives pour me bloquer », déplore-t-il.
Dans ce contexte, plusieurs membres du RN estiment que le jeune président est en effet sur la bonne voie pour atteindre le second tour. Un eurodéputé du RN souligne : « À part Marine et Jordan, il n'y a rien d'autre. Bardella est déjà vu comme le futur de notre mouvement. » Les pronostics s'annoncent favorables, avec un sondage récent prédisant une victoire écrasante de Bardella contre Mélenchon (74 % contre 26 %).
Du côté des Insoumis, la stratégie est toute autre. Mélenchon, qui a déjà trois tentatives infructueuses face à Marine Le Pen, nourrit l'espoir d'une percée en 2027. Manuel Bompard, coordinateur de LFI, avance que Bardella pourrait s'effondrer durant la campagne : « C'est un novice, il ne réfléchit pas par lui-même, » dit-il, soulignant le potentiel de failles de Bardella.
Les Insoumis sont d'avis que la dynamique de campagne et la « magie du second tour » pourraient les favoriser, malgré les sondages défavorables. Certains parmi eux assurent qu'un « front républicain anti-RN » pourrait se former, un espoir partagé par des figures de la gauche traditionnelle.
La tension s'accroît alors que les responsables macronistes, comme Élisabeth Borne, se retrouvent dans une position délicate, déclarant : « Je suis incapable de voter pour Mélenchon. » Dans le cadre de cette rivalité, les détails de la campagne à venir s'annoncent déjà explosifs, avec des enjeux qui pourraient redéfinir le paysage politique français.
