À 36 ans, Mathilde Doiezie s'est дала un nouveau souffle à sa carrière de journaliste en quittant son CDI dans une rédaction parisienne. Désormais pigiste à Nantes, elle jongle avec des sujets qui lui tiennent à cœur, tout en profitant de la liberté de choisir ses formats. Elle fait partie du collectif Les Enflammées, où chaque lundi, elle se reconnecte avec ses pairs pour échanger sur les défis et les réussites du métier.
Installée à la maison Julien-Gracq à Saint-Florent-le-Vieil, Mathilde a obtenu une résidence autour des Nouveaux imaginaires, se concentrant sur des thématiques d'actualité telles que la transition environnementale. « Ce sujet devrait imperativement être au centre de toutes les rubriques actuelles », souligne-t-elle.
En tant que pigiste, elle se confronte à une réalité où près de 13 % des journalistes en France choisissent le même statut. En 2024, plus de 34 000 cartes de presse ont été délivrées, témoignant d'un secteur en évolution constante. Des écoles de journalisme, de plus en plus nombreuses, forment les nouveaux talents, mais des établissements non reconnus ajoutent également à la diversité des parcours possibles dans ce domaine en plein essor.
Mathilde collabore régulièrement avec plusieurs médias, comme Reporterre et Politis, et fait aussi des interventions pédagogiques sur l'éducation aux médias à l'université. Pour elle, chaque sujet est une aventure unique, débutant par des recherches rigoureuses et des pré-interviews pour comprendre les enjeux que cela soulève.
Actuellement, elle travaille sur un projet concernant la Bottière, un quartier prioritaire à Nantes. Elle prévoit d'échanger avec habitants et acteurs locaux jusqu'en février pour peaufiner ses articles. « Chaque entretien apporte la richesse nécessaire à un récit, même si tous ne se traduisent pas par un article concret », explique-t-elle.
Parallèlement à ses activités, Mathilde envisage d'écrire un livre d'enquête ou de s'engager dans un projet de film documentaire. Elle participe aussi à des programmes européens rassemblant des journalistes de différents pays, partageant des expériences et renforçant les liens entre les communautés journalistiques à travers le continent. Ce processus enrichissant lui permet de croiser les regards et de nourrir ses récits de diverses perspectives.
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