La Cour suprême des États-Unis a tranché en faveur du Texas, permettant l'utilisation d'une nouvelle carte électorale qui cherche à avantager les républicains pour les élections de mi-mandat de 2026. Cette décision, qui survient le 4 décembre, est perçue comme un succès personnel pour Donald Trump et ses alliés.
Par un vote de six contre trois, la majorité conservatrice a annulé une précédente décision d'un tribunal inférieur, qui avait suspendu le redécoupage en raison de son caractère « potentiellement racialement discriminatoire ». Les juges conservateurs ont critiqué le tribunal de première instance pour s'être immiscé dans une campagne électorale, suscitant ainsi de la confusion, tandis que les juges progressistes, menés par Elena Kagan, ont exprimé leurs préoccupations concernant les implications raciales de cette décision.
Le gerrymandering, une pratique consistant à redessiner les circonscriptions électorales pour favoriser un parti, a souvent été source de débats aux États-Unis. La Cour avait déjà statué en 2019 que les tribunaux fédéraux n'avaient pas à intervenir dans de telles affaires, sauf lorsque des critères raciaux sont en jeu. Le Texas a finalement adopté cette nouvelle carte électorale en août, poussée par l'administration Trump qui cherchait à maintenir la majorité républicaine au Congrès.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a salué cette décision, affirmant que cela marquait une victoire pour son État et pour le parti républicain. Cette nouvelle carte électorale a pour but de fragmenter des circonscriptions à majorité latino et afro-américaine, où les démocrates ont obtenu de bons résultats lors des derniers scrutins, pour renforcer les chances républicaines.
La ministre de la Justice du Texas, Pam Bondi, a défendu l’adoption de cette carte, accusant les juges de première instance de partisanerie. Selon des experts politiques, cette manœuvre pourrait permettre aux républicains de décrocher jusqu’à cinq sièges supplémentaires lors des prochaines élections.
En réponse, les démocrates ont entrepris de nouveaux redécoupages en Californie, un État qu'ils dominent, pour compenser ce que certains qualifient de manque de légitimité dans les nouvelles circonscriptions du Texas. La bataille pour le contrôle des circonscriptions électorales s'intensifie alors que les deux partis cherchent à optimiser leur influence dans un paysage politique de plus en plus compétitif.
Cette situation souligne encore une fois la lutte incessante pour le pouvoir au sein des États-Unis, où les enjeux électoraux sont inextricablement liés à des stratégies de redécoupage, souvent perçues comme des manœuvres opportunistes par les partis concernés. Pour les spécialistes, il est essentiel de suivre ces évolutions de près, car elles auront des répercussions significatives sur la dynamique politique locale et nationale.







