Le Fonds africain de développement vient de réaliser une levée de fonds impressionnante, atteignant 11 milliards de dollars grâce à la contribution de 43 partenaires. C'est le montant le plus élevé depuis la création de ce fonds il y a 50 ans. Ce financement permettra aux États africains d'emprunter à des conditions avantageuses pour mener à bien leurs projets de développement. Malgré des défis tels que la diminution de l'aide publique au développement et l'absence de financements des États-Unis, d'autres partenaires ont su répondre présent. Une attention particulière est portée sur l'engagement croissant des pays africains eux-mêmes. Cette fois-ci, 19 pays du continent investissent ensemble plus de 180 millions de dollars, un changement de paradigme où l'Afrique devient « co-investisseur dans son propre avenir », comme l'a souligné Sidi Ould Tah, président de la Banque africaine de développement.
Une innovation notoire est l'engagement des nations arabes à travers des mécanismes de cofinancement tels que ceux proposés par la Banque arabe de développement et le fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui pourraient contribuer jusqu'à 2,8 milliards de dollars. Par ailleurs, le Fonds africain de développement sera désormais en mesure d'émettre des emprunts sur les marchés financiers, une étape cruciale pour « absorber les risques, débloquer des investissements privés, et accélérer le développement à grande échelle ».
Les priorités du fonds incluent l'augmentation des investissements dans les secteurs de l'énergie, de la sécurité alimentaire, et de l'intégration régionale. Cette avancée représente un tournant vers une Afrique autonome et résiliente face aux crises mondiales, notamment celles liées aux changements climatiques et aux défis économiques. La mobilisation de fonds et la diversification des sources de financement sont désormais indispensables. Selon les experts du secteur, un tel soutien financier pourrait transformer le paysage économique africain et impulser un développement durable.
