Les enquêteurs français ont tiré la sonnette d'alarme après la trouvaille d'un dispositif espion sur le ferry Fantastic, immobilisé à Sète. Un ressortissant letton, soupçonné d'espionnage, a été arrêté suite à une alerte des autorités italiennes.
Ce système serait un Remote Access Tool (RAT), capable de permettre un accès à distance au système informatique du navire. Deux membres de l'équipage, un letton et un bulgare, ont été interpellés par la police. L'enquête, sous la direction de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), se concentre sur les implications d'un possible espionnage au profit d'une puissance étrangère, selon des sources d'Le Monde.
Le ferry, appartenant à la compagnie italienne GNV, peut transporter plus de 2.000 passagers. Après des investigations rapides, les autorités ont permis au navire de reprendre la mer, jugeant qu'il n'y avait plus de menace pour la sécurité à bord.
Des perquisitions ont eu lieu en Lettonie grâce au soutien d'Eurojust, avec la coopération des forces de l'ordre lettones. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur des accusations graves, incluant la nécessité d'un accès à un système automatisé de traitement de données.
Le suspect letton a été placé en détention provisoire après avoir été mis en examen, tandis que le bulgare a été relâché sans charges retenues. Son avocat, Me Thibault Bailly, a affirmé que l'affaire pourrait offrir des éclaircissements, suggérant que les craintes initiales pourraient être infondées. Les commentaires évoquant une ingérence russe ont été jugés comme étant superflus par son conseil.
Cette situation tragique met en lumière les enjeux de la cybersécurité maritime, un sujet de préoccupation croissante à l'échelle internationale. Des experts comme Jean-Pierre Tanguy, spécialiste en sécurité des systèmes d'information, soulignent que de tels incidents pourraient avoir des conséquences dramatiques pour la sûreté des transports maritimes.







