Le gouvernement français a récemment révélé un plan ambitieux pour le développement de l'autopartage dans l'hexagone. L'objectif est d'atteindre 70 000 véhicules en autopartage d'ici 2031, un bond significatif par rapport aux quelque 14 000 véhicules actuellement disponibles. Cette initiative vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre provoquées par le transport.
Philippe Tabarot, ministre des Transports, a exposé lors d'une conférence récente quatre axes stratégiques destinés à propulser cette évolution. Parmi ces mesures phares, la simplification du processus d'inscription : l'objectif est de réduire le temps d'enregistrement des utilisateurs de trois jours à seulement trois minutes, grâce à la mise en place d'un système d'identification unique et d'un paiement intégré.
Le gouvernement a également promis de faciliter l'implantation des stations d'autopartage, en offrant un soutien aux collectivités pour surmonter les obstacles réglementaires. De plus, l'autopartage sera intégré dans les outils de calcul d'itinéraires pour accroître sa visibilité auprès du public.
Expérimentations à l'horizon 2026
En 2026, une expérimentation sera lancée en collaboration avec l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'Énergie (Ademe). Ce projet visera à explorer l'autopartage de flottes de véhicules professionnels, d'abord pour les employés, puis pour le grand public. Ce type d'initiative est déjà en cours dans d'autres pays européens, notamment en Allemagne, où le marché de l'autopartage est trois fois plus développé qu'en France, comptabilisant près de 45 400 véhicules.
Le baromètre national sur l'autopartage a indiqué qu'au 1er janvier 2025, plus d'un million de Français étaient inscrits à un service d'autopartage, ce qui représente une augmentation de 11,5 % par rapport à 2024. Cela témoigne d'un intérêt croissant pour ce mode de transport alternatif. D’autre part, des études, notamment celles menées par l’Ademe, révèlent qu'un véhicule partagé peut remplacer entre cinq et huit voitures particulières, libérant ainsi une à trois places de stationnement sur la voie publique.
La mise à disposition de 70 000 véhicules pour l'autopartage pourrait contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre d'un million de tonnes d'ici 2031. Jean-François Virot-Daub, porte-parole du réseau citoyen Citiz, a souligné que « l'autopartage n'est pas la même chose que la location de voitures, notre objectif est de diminuer l'usage et l'espace occupé par les voitures ». Ces mesures s'inscrivent dans une démarche plus large de transition écologique et de modernisation des modes de transport en France.







