Dans un contexte de tensions déjà élevées, l’armée israélienne a annoncé, le 4 décembre, des frappes imminentes contre des infrastructures attribuées au Hezbollah dans le sud du Liban. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne, a précisé que ces actions étaient nécessaires pour contrer les efforts supposés du Hezbollah de se réarmer, violant ainsi les conditions de la trêve établie en novembre 2024.
Cette déclaration fait suite à une rencontre récente entre responsables libanais et israéliens, considérée comme une avancée diplomatique significative après des décennies de tensions. Lors de cette réunion, les deux parties ont abordé des questions cruciales concernant le cessez-le-feu, mais les divergences demeurent profondes. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réaffirmé que le désarmement du Hezbollah est une précondition incontournable pour une paix durable.
Israël a déjà intensifié ses frappes aériennes ces dernières semaines, cibler jusqu'à la banlieue de Beyrouth, en visant des figures clés du Hezbollah. Le 23 novembre, l’armée israélienne a déclaré avoir neutralisé un chef militaire important, suscitant des réactions indigné des autorités libanaises qui dénoncent ces opérations comme des violences flagrantes du cessez-le-feu.
Les tensions à la frontière sud du Liban restent palpables, avec des appels à l'évacuation des populations à Jbaa et Mahrouna, témoignant de la gravité de la situation. Les habitants s'inquiètent des possibles escalades militaires, alors que le Hezbollah a maintenu son engagement à défendre le territoire libanais face aux incursions israéliennes.
Les critiques portent également sur le soutien implicite que reçoit Israël de la part des États-Unis, qui cautionne ses frappes dans le cadre de la lutte contre le réarmement du Hezbollah, un groupe lié à l'Iran, considéré comme l'ennemi juré d’Israël depuis des décennies.
Alors que la communauté internationale, notamment les États-Unis et la France, surveille de près l'évolution de cette crise, la possibilité d'une escalade régionale demeure inquiétante. Les discussions entamées sous l'égide d'organismes internationaux visent à stabiliser la région, mais la méfiance entre Israël et le Liban persiste, rendant la situation particulièrement volatile.







