Les autorités françaises font face à une situation alarmante avec la mise en examen de deux policiers de la Police de l'Air et des Frontières (PAF) de l'aéroport de Nice pour des faits de corruption liés au narcotrafic. Un des agents a été placé en détention à l'issue de quatre jours de garde à vue, tandis qu'un second policier sera prochainement entendu. Selon Le Parisien et RTL, ces agents seraient accusés d'avoir facilité le passage de drogue en fermant les yeux sur les 'mules' transportant la marchandise.
Les enquêteurs estiment que ces policiers auraient reçu jusqu'à 1 000 euros à chaque opération de déchargement de stupéfiants, un trafic orchestré par des réseaux criminels venus de l'Est de l'Europe. Cette pratique aurait perduré de 2019 à 2024, avec des opérations menées dans l’aérogare privée ainsi que sur la plateforme principale, ce qui soulève de sérieux doutes sur le contrôle exercé par les forces de l'ordre à l'aéroport.
L’élément déclencheur de cette enquête a été le décryptage de l'application Sky ECC, largement utilisée par les trafiquants. Cette découverte a permis de remonter la piste d'un vaste réseau de narcotrafic déjà mis en lumière lors d'autres opérations policières en 2020. Un des agents impliqués aurait un passé connu pour des accusations similaires, ce qui rend cette affaire d'autant plus préoccupante pour les autorités.
Les experts s’inquiètent de l’ampleur de la corruption au sein des institutions chargées de faire respecter la loi. L'enjeu est considérable : la confiance du public dans les forces de police pourrait être irrémédiablement affectée si ces accusations sont prouvées. Comme le souligne un criminologue interrogé par France Info, 'la corruption au sein des services de police érode la légitimité de l'État et compromet la lutte contre le crime organisé'.







