Il y a cinquante ans, Brétignolles-sur-Mer, située sur la côte vendéenne, s'est soulevée contre un projet de centrale nucléaire qui menaçait ses dunes préservées. À l'époque, face au choc pétrolier de 1973, le gouvernement français cherchait à diversifier ses sources d'énergie, et le nucléaire semblait alors une solution incontournable.
En décembre 1974, le gouvernement de Valéry Giscard d'Estaing annonçait une campagne de concertation pour construire treize centrales nucléaires à travers le pays. Cependant, ce plan ne fut pas bien accueilli par tous. A Brétignolles-sur-Mer, une forte mobilisation de la population a émergé, entraînant des manifestations et des réunions publiques. Comme le rapporte Ouest-France, les citoyens ont formé des comités de résistance, exprimant leurs inquiétudes concernant les risques environnementaux et la préservation du littoral.
Les défenseurs de l'environnement s'étaient joints à cette lutte, invoquant des études sur les conséquences potentielles d'une telle installation. Jean-Philippe Picard, un expert en crises environnementales, faisait alors partie des voix qui s'élevaient pour dénoncer l'impact sur la biodiversité locale. « Nous ne pouvons pas sacrifier notre littoral pour un besoin d'énergie qui peut être dirigé vers d'autres alternatives », affirmait-il lors d'une assemblée publique.
Finalement, le projet fut abandonné, un tournant décisif pour la commune, qui a su préserver son patrimoine naturel. Aujourd'hui, cette lutte est célébrée annulant ce que serait devenu ce paysage, témoignant de l'importance de la résistance citoyenne face aux projets potentiellement dommageables. Plus de cinq décennies plus tard, l'histoire de Brétignolles-sur-Mer continue d'inspirer d'autres villes en France qui se trouvent confrontées à des projets similaires.







