Le jeudi 11 décembre, la fête foraine de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) semble plus calme que d'habitude. Les visiteurs se font rares et la poussière recouvre les manèges. Mickaël Robert, installé derrière la caisse de ses auto-tamponneuses, partage son ressenti : « On ressent le même vide que les commerçants du coin, c'est assez désolant. »
Dressant un tableau de son parcours, Mickaël a commencé à monter ses attractions en 2015, occupant l'espace de la place de l’Amérique Latine. Auparavant, il était à la Soucoupe, un autre lieu emblématique des loisirs à Saint-Nazaire. « J’exploite également un stand de chichis au Ruban bleu, alors il était naturel pour nous de chercher notre place ici », explique-t-il.
Le respect de la tradition familiale est au cœur de son activité. Selon les témoignages recueillis auprès d'autres forains, l’ambiance estivale, autrefois festive et animée, semble faire place à des défis croissants. Les histoires de ces familles, souvent transmises de génération en génération, prennent une telle importance qu'ils sont devenus une part intégrante du folklore local. Ouest-France témoigne de ces enjeux culturels et économiques auxquels ils sont confrontés.
Cette fête foraine, bien plus qu'un simple divertissement, représente un lieu de mémoire et de rencontre pour plusieurs générations. Mickaël souligne l'importance de maintenir ce patrimoine vivant, malgré les difficultés croissantes de leur métier. Des experts en sociologie culturelle, comme Jean-Michel Récourt, nous rappellent que ces manifestations, bien que souvent sous-estimées, sont le reflet d'une culture populaire en pleine évolution.
Les défis du quotidien, comme l'attraction de nouveaux visiteurs, questionnent l'avenir de la fête foraine de Saint-Nazaire. Alors que de nombreuses familles continuent de s'y rassembler pour des souvenirs joyeux, l'ombre de l'incertitude plane. Sa pérennité dépendra de la résilience de ces acteurs passionnés, qui, malgré tout, gardent espoir et détermination.







