Le tribunal des activités économiques de Paris a validé, le 12 décembre 2025, une offre de reprise pour le groupe IKKS, marquant une tournure significative pour cette marque française de prêt-à-porter, en redressement judiciaire.
En conséquence, environ 500 emplois seront supprimés, représentant près de la moitié des effectifs totalisant 1 094 personnes en France. Seuls 546 postes seront maintenus et 119 points de vente resteront ouverts, tandis que 354 magasins fermeront leurs portes dans l'Hexagone, un avenir particulièrement préoccupant pour des milliers de travailleurs.
Cette offre de reprise a été formulée par Santiago Cucci, actuel président de la holding HoldIKKS et Michaël Benabou, cofondateur de Veepee, après une saison difficile pour le groupe. Ils sont confrontés à un marché du prêt-à-porter en constante mutation. Selon des experts sectoriels interrogés par Les Échos, les difficultés rencontrées par IKKS reflètent une tendance plus large sur le marché, de nombreuses entreprises luttant pour s'adapter aux nouvelles attentes des consommateurs, surtout en matière de durabilité.
Il est à noter que les syndicats s'étaient alarmés de cette situation lors de la déclaration de redressement judiciaire, prévoyant qu'aucune offre ne pourrait préserver l'intégralité des emplois. "Nous sommes davantage dans une logique de sauvegarde plutôt qu'une réelle relance," commentait un représentant syndical.
Fondée en 1987, IKKS a su se forger une réputation dans le secteur du prêt-à-porter haut de gamme pour hommes, femmes et enfants. Toutefois, les enjeux actuels mettent en lumière les défis cruciaux auxquels le groupe doit faire face pour son développement futur. Le siège de la marque est situé dans le Maine-et-Loire, mais l'impact de ces changements sera ressenti au-delà des frontières, touchant aussi la présence internationale de la marque.
Alors que le pays s'engage vers un avenir économique incertain, la perte de ces emplois soulèvera de sérieuses questions sur la résilience de l'industrie de la mode française. Il est essentiel que les parties prenantes agissent rapidement pour éviter une dégradation plus poussée de la situation.







