Stéphane Sposito, ancien chef mécanicien à bord du chalutier Joseph Roty II, se remémore son parcours à bord de ce fleuron de la Compagnie des Pêches de Saint-Malo, alors qu'il se prépare à être déconstruit en Belgique.
Embarqué pour la première fois en 2000 sans aucune expérience ni diplôme maritime, Stéphane a bénéficié de la bienveillance de l'armateur, Monsieur Leborgne, qui lui a accordé une dérogation de trois mois. "Mon oncle, Alain Gallais, avait navigué sur ce même bateau et avait plaidé en ma faveur. Son soutien a été crucial pour mon intégration à l'équipage," explique Stéphane, faisant écho à une tradition familiale d'engagement maritime.
Ce bateau, chargé de souvenirs et d'histoires, a marqué la vie de nombreux marins. Chaque voyage était un mélange d'adrénaline, de défis techniques et d'une camaraderie sans pareille. "Ici, le dégrippant et l’huile de coude remplaçaient l’électronique moderne, ce qui créait un environnement de travail exceptionnel qui forgeait des liens étroits entre les membres de l'équipage," ajoute-t-il avec nostalgie.
Pour beaucoup, le Joseph Roty II représentait bien plus qu’un simple bateau. Il était le cœur battant d'un collectif, un symbole de l'industrie maritime. Les défis quotidiens, de la mer agitée aux avaries mécaniques, soudaient l'équipe dans une satisfaction palpable à chaque retour au port. Comme le mentionne le site Ouest-France, la fin de cette aventure maritime est accueillie avec une grande émotion par ceux qui ont vu leur vie façonnée par les vagues de l'Atlantique.
Alors que le Joseph Roty II entame son dernier voyage, Stéphane Sposito se prépare à tourner une page de plus de 20 ans d’histoire maritime, souhaitant transmettre ses expériences aux générations futures. "Chaque marin doit garder en mémoire l’esprit d’équipe et la passion pour la mer, car ce sont eux qui nous définissent," conclut-il.







