La renommée entreprise marseillaise, JOTT, spécialisée dans le prêt-à-porter et surtout connue pour ses doudounes colorées et légères, a été placée en redressement judiciaire le 18 décembre. Cette décision a été prise par le tribunal de Marseille suite à des problèmes financiers persistants. Environ 183 employés sont concernés, alors que JOTT, fondée en 2010, affichait un chiffre d'affaires de 24 millions d'euros.
Cette procédure ouvre une période d'observation de six mois, laissant présager un avenir incertain. Le tribunal a noté l'état de cessation de paiements de l'entreprise, ce qui a conduit à cette décision cruciale. Une audience intermédiaire est programmée pour le 5 février, moment où le tribunal évaluera la viabilité financière de JOTT et décidera d'une éventuelle conversion de la procédure en liquidation judiciaire.
Le secteur du prêt-à-porter français traverse une crise profonde, aggravée par la concurrence de marques de fast fashion, y compris celles provenant d'Asie comme Shein. L’impact sur le marché est significatif, avec plusieurs marques emblématiques, telles qu'IKKS et Naf Naf, également confrontées à des restructurations et à des pertes d'emplois.
Jocelyn Meire, président de 'Mode in Sud', a exprimé ses inquiétudes après l'annonce, qualifiant cette situation de "lourde de sens pour l'écosystème mode dans le Sud" et soulignant que JOTT ne représentait pas seulement une entreprise, mais symbolisait une success-story marseillaise. Ces préoccupations sont partagées par de nombreux experts du secteur, qui alertent sur la fragilité économique des marques françaises face à des défis croissants.
La lente agonie de JOTT est un rappel clair de la nécessité d'une adaptation rapide dans un paysage de mode en constante évolution. Alors que les consommateurs se tournent de plus en plus vers la seconde main et les offres à bas prix, l'avenir de la marque est désormais entre les mains du tribunal et de ses créanciers.







