La cour d'assises de Maine-et-Loire a ouvert ses portes ce lundi 15 décembre 2025 pour examiner l'affaire de Chryssler Hiro, un militaire de 24 ans, accusé du meurtre de sa compagne, Éléonore Places, également militaire, survenu le 1er janvier 2022 à Bellevigne-les-Châteaux. Bien qu'il nie les faits, les circonstances entourant cet acte tragique soulèvent des questions profondes sur les violences conjugales au sein des forces armées.
Lors de son témoignage, Chryssler Hiro a défié du regard son frère présent dans la salle et a maintenu son innocence : « Je jure que je ne suis pas responsable », a-t-il clamé. Éléonore, âgée de 27 ans, a été retrouvée avec onze coups de couteau, tandis que son compagnon a été appréhendé plus tard, dissimulé sous une balancelle de jardin. Cette situation soulève des interrogations non seulement sur la culpabilité de l'accusé, mais aussi sur les dynamiques de pouvoir et de violence dans les relations entre militaires.
Selon des analyses d’experts en violence domestique, comme le Dr. Isabelle Tran de l'Institut de la santé publique, « les tensions dans des environnements stressants comme celui militaire peuvent exacerber des comportements déjà présents ». Récemment, une étude du journal Le Monde révélait que les cas de violence au sein des couples militaires sont souvent sous-déclarés, rendant difficiles les efforts pour rompre le cycle de la violence.
Chryssler Hiro, qui est également jugé pour des faits de violence à l'encontre de son frère, se positionne comme une victime dans cette tragédie, affirmant avoir été piégé. « Il m’a tendu un piège. Je ne suis pas un trou du cul qui n’assume pas », a-t-il déclaré, ajoutant un nouvel angle à la complexité de cette affaire. Son témoignage fait écho à d'autres cas où les victimes et agresseurs appartiennent au même milieu, compliquant les interventions.
Ce procès, qui s'annonce fort en émotions et en révélations, ne sera pas seulement un examen des faits, mais aussi un reflet des problématiques plus larges touchant les violences faites aux femmes et la responsabilité des institutions militaires. Le verdict pourrait influencer des réformes nécessaires au sein de l'armée française, en matière de prévention et de soutien aux victimes.







