Lors de l'examen du budget, le Sénat a voté le 13 décembre un amendement réduisant de manière significative les crédits du programme d'investissement "France 2030" de 1 milliard d'euros pour l'année 2026, malgré l'opposition manifeste du gouvernement. Cette décision survient alors que le Sénat, dominé par une majorité de droite et centriste, cherche désespérément à équilibrer les finances publiques en identifiant de nouvelles économies.
Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des Finances, a défendu son amendement en arguant que le plan "France 2030" a été excessivement surévalué ces dernières années, entraînant des annulations de crédits dans les exercices précédents. "L'exercice 2025 a révéla encore une fois les difficultés du gouvernement à gérer de manière transparente les aides," a-t-il déclaré, visant à rendre le budget plus réaliste.
Le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, a de son côté exprimé de vives inquiétudes quant à cette coupe budgétaire, affirmant la nécessité de 5,5 milliards d'euros pour 2026, dont une partie pour honorer des engagements pris précédemment. "Nous ne pouvons pas nous permettre de réduire ce financement au risque de compromettre notre stratégie industrielle et technologique," a-t-il averti.
Ce plan, initié par Emmanuel Macron en 2021, vise à propulser l’innovation dans des secteurs jugés cruciaux pour l'économie française, et plusieurs sénateurs, tels que Vincent Louault, ont plaidé contre cette mesure, soulignant que celle-ci pourrait nuire au tissu économique du pays. Il est désormais crucial d’attendre le résultat d'une commission mixte paritaire qui se tiendra vendredi, où députés et sénateurs tenteront de trouver un compromis sur le budget.
Ce débat touche un aspect essentiel de l'avenir industriel français, et les médias nationaux, dont France Info, relatent l'importance de maintenir un financement solide pour soutenir les nouvelles technologies et l'innovation. Les réactions des experts soulignent le risque qu’un budget plus strict fera peser sur la compétitivité de la France dans les années à venir.







