Le 13 décembre, une attaque attribuée à l'État islamique (EI) en Syrie a coûté la vie à deux soldats américains et un interprète civil. Selon le Pentagone, trois autres militaires ont également été blessés lors de cette opération antiterroriste près de Palmyre. Le président des États-Unis, Donald Trump, a réagi avec fermeté, promettant de "frapper très durement" les responsables de cette attaque sur Truth Social.
Dans son message, Trump a décrit l'incident comme une « attaque directe contre les États-Unis en territoire syrien », soulignant l'importance de la sécurité dans la région. Ce tragique événement marque la première fois que des Américains trouvent la mort en Syrie depuis la chute de Bachar El-Assad en décembre 2024, rapporte le New York Times.
Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a précisé que l'assaut avait été perpétré par un tireur isolé de l'EI, qui a été neutralisé peu après. Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, a déclaré : "Les États-Unis ne laisseront jamais impunis ceux qui s'en prennent à leurs soldats, où qu'ils soient". Cette déclaration souligne le sentiment général d'indignation au sein du gouvernement américain.
Assad Al-Chaibani, ministre syrien des Affaires étrangères, a condamné l'attaque, affirmant que des avertissements avaient été émis à l'intention des forces partenaires sur le terrain. Il a déclaré que le gouvernement syrien avait alerté les forces de la coalition quant à une augmentation des activités de l'EI dans la région, mais que les mises en garde n'avaient pas été prises en compte.
Avec environ 1 000 soldats américains encore stationnés en Syrie, le choix de maintenir cette présence militaire est devenu un sujet de débat. Comme le souligne le Wall Street Journal, les États-Unis ont considérablement réduit leur déploiement, passant de près de 2 000 soldats au début de l'année à présent. Toutefois, des experts estiment que cette récente attaque pourrait influencer la décision de Washington concernant sa stratégie en Syrie, qui vise toujours à contenir l'influence de l'Iran et à lutter contre l'EI.
Alors que la Syrie est en pleine reconstruction après des années de guerre, le nouveau président Ahmed El-Charaa fait face à des défis majeurs. Les tensions avec les factions restées fidèles à l'EI en témoignent. Les observateurs soulignent que cette attaque pourrait intensifier les luttes internes au sein du pays, accentuant la complexité de la situation géopolitique dans la région.







